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Critique de dourvach


Marcel Klouellebecq, héros ou zéro sans emploi... s'emmerde comme un rat mort, de baisouilles sans âme en griffonnages sur carnets de notes relatives à son Néant intime... bref, tourne en rond (tel un cochon d'Inde en cage) dans la Grand Roue éditoriale, produisant de répétitives autofictions puis ‒ se désennuyer, vite ! ‒ devant faire le beau ou l'Acteur... déprimant, déprimant, déprimant... du moins jusqu'à ce qu'il trouve sur sa route (morne plaine) le talent de plume de Pascal FIORETTO.

Alors soudain... toute son existence s'éclaire.
Comme un personnage de roman de DHÔTEL.

"Pastiche", vraiment ? Z'êtes sûrs ? Moi ch' sais pas... y a comme un doute.
Un excellent roman, excellemment écrit...
Contracture des zygomatiques et comique précis. Plus une sorte d'empathie puissante pour les plis routiniers de l'esprit de ce pitoyable (et si attachant) p... ! de dépressif de Marcel...

Et puis tout de même, cette lumineuse rencontre de Jibé et Hubert, "les deux tafioles du gîte" (où crêche MK dans un Premier Mouvement) et l'approche érectile de la solaire Marilyn, tenant le salon de coiffure "Imp'hair à tifs" de Morneuil-le-Vieil...

Car si les bouquins du "faux" Marcel Klouellebecq (son soit-disant "modèle" du bizarre Réel, tout comme le diable est le singe de Dieu) nous tombent des mains, celui-ci pourra nous rendre au moins heureux.

Alors : PF meilleur que MH ? Bah oui... plutôt 100.000 fois meilleur, même ! [Ah, notre subjectivité, bien sûr... ]

Ce Pascal Fioretto, semble-t-il, n'est point un feignant.
Et si les "Belges situationnistes" [ha ! ha ! ha !] et autres soumissions de MH au Saint-Air-du-Temps font pitié, chacune des saillies de PF fait mouche à la fin de l'envoi : avec toute l'efficacité, si travaillée, d'un Guillaume Meurice.

"La Diagonale du Vide" : autant un territoire national délaissé que le titre du "prochain MK" (ce non-lieu qui n'aura pas lieu), mais surtout une éblouissante métaphore du "Non-littéraire le plus agressif" qui fait florès (chez nous) depuis 50 pesantes années...

Au fond, pour une fois "L'Oeuvre" du modèle de Marcel Klouellebecq se sera rendue utile : pastichée (ici avec talent), elle parvient absolument à nous faire rire...

Le rire du bonheur plutôt que celui du malheur.
La mélatonine emmerde (bien) la sérotonine, et là n'est que justice.
:-)
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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