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Critique de Nikouette


Malik revient du Royaume-Uni, il est en pleine désillusion amoureuse et n'a pas trop de plans pour l'avenir, à part dans l'immédiat retourner à Marseille, où il suit ses études d'histoire de plus en plus en dilettante. Alors qu'il fait du stop il croise la route de Zinga, un personnage haut en couleur qui semble vivre de trafics. Ils sont rapidement rejoints dans leur véhicule par Fatou, qui croise leur route littéralement quand elle se jette presque sous ses roues et s'engouffre à l'intérieur pour échapper à ses poursuivants. Victime d'un trafic humain, elle s'est retrouvée prostituée dans les collines proches de Marseille une fois la Méditerranée franchie. La jeune femme, garagiste au Burkina Faso, vient de tuer un de ses « clients » en situation de légitime défense et se retrouve à son tour en danger de mort face à ses « patrons ».

Le livre a un air de famille, pour l'histoire et la gouaille, avec « Ceux qui traversent reviennent toujours à pied », paru chez le même éditeur et que j'avais également beaucoup aimé. Je me suis notamment fait cette réflexion dans les premiers chapitres mais ensuite il se singularise.

Le roman est une sorte de road trip de vengeance car Fatou a à coeur de remonter la filière et de faire payer ceux qui vendent les filles. C'est un trio improbable, bientôt rejoint par une galerie de personnages tout aussi improbables, un peu marge et parfois flamboyants comme la Mère. L'histoire est difficile, pleine de violence à tous niveaux, mais il y a aussi énormément d'humour. Les relations entre les personnages et leur tchatche valent le détour. Ils sont attachants même quand ils sont « du mauvais côté ».
Certainement que l'auteur a accumulé beaucoup de références (il en cite d'ailleurs quelques unes comme The Wire), tant en livres, films ou séries. Ce sont elles qui ressortent dans ce livre, qui les mixe un peu toutes en une sorte d'hommage. le roman même tous ces thèmes les bandits, le Marseille interlope, l'immigration, les fascistes pour en faire une fresque grandiose Il y a bien sûr un parti pris, beaucoup de violence au vu des thèmes abordés et un langage assez familier, c'est pour cela que je le réserverai aux grands ados pas avant le lycée et aux jeunes adultes. En tous cas, en tant qu'adulte je me suis vraiment régalée à sa lecture !
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