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Citations sur Un moindre mal (14)

Dans les eaux vertes peu profondes, les petites créatures de l'océan se montraient. Des vairons ternes apparaissaient là où les herbes marines s'éclaircissaient, leurs yeux de poissons écarquillés par l'étonnement d'avoir survécu à une marée de plus. Des bernard-l'ermite traînaient leur fardeau sur le fond, tels de vieux réfugiés depuis longtemps en peine, et des méduses effilochées dérivaient comme des âmes traversant les limbes.
Sur la plage, quelques personnes étaient éparpillées dans un état de torpeur immobile, totalement envoûtées par le soleil de juillet. Des mères allongées portant des Ray-Ban surveillaient les gestes mollassons de leurs enfants. Depuis l'ombre de leurs chapeaux, des couples âgés jetaient un regard absent, comme perdus au coeur d'un très vieux rêve où même la nostalgie et les regrets avaient été émoussés par la chaleur accablante.
Les maillots de bain, les parasols et les glacières de la petite colonie mouchetaient la plage de taches de couleurs. Parfois, une légère brise arrivait de la mer et effleurait leurs joues, agitait les pages de leurs livres et de leurs magazines. Elle apportait les rumeurs d'un Atlantique sauvage et haletant - les poissons, la mort et l'oubli - et les poussait à jeter un regard furtif à l'horizon.
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C'était un visage que le noir pouvait tuer
en un instant
un visage facilement blessé
par le rire ou la lumière
"La nuit nous pensons autrement"
a-t-elle dit une fois
étendue langoureuse
Et elle citait Cocteau
"Je pense qu'il y a un ange en moi, disait-elle
que je choque constamment"
Puis
souriante se détournant
elle m'allumait une cigarette
soupirait se levait
étirait sa douce anatomie
laissant choir un bas
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Je vais en heurter certains. En blesser d'autres. Je vais casser de la vaisselle. Bon sang, je vais retourner toute la cuisine s'il le faut. J'ai été très franc avec les familles dans cette enquête. J'ai posé des questions qui font mal. Il le fallait. Parce que demain, il est possible qu'on sorte un autre petit garçon d'un ruisseau quelque part. Et je n'ai pas le temps de m'occuper de mondanités.
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Il y eut un coup à la porte, Warren se retourna et vit le sergent Garrity passer la tête dans l’entrebâillement. Garrity regarda le sol et observa un silence avant de parler, ce qui signifiait que le sergent se réjouissait d’être porteur de mauvaises nouvelles et savourait l’instant avant de les transmettre.
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Quelque chose approchait, flottant sur l'eau. L'objet avait accroché une touffe d'herbes marines qu'il poussait dans l'eau en se dirigeant lentement vers eux. Il y avait quelque chose d'inexorable dans cette avancée, comme si son apparition n'avait rien à voir avec le hasard ou la marée. Cette procession le long du ruisseau ressemblait à un rituel, comme s'il était prévu qu'il atteigne les garçons par un calme matin d'été. Les quelques brins d'herbes marins qui pendaient donnaient l'impression qu'on l'avait orné de guirlandes avec une sobriété de bon goût, et les mouches qui l'accompagnaient en une escorte chorégraphiée lui conféraient presque un air festif.
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- Il a tué un paquet de Japs, en tout cas, dit quelqu'un d'autre. Mais vous savez quoi ? Si c'est tant un crack que ça, pourquoi ils l'ont envoyé ici ? Pourquoi ils l'ont pas gardé à Boston où il y a de vrais crimes ?
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Certaines personnes avaient besoin d'une cause – une guerre, une maladie, une idée – et ils n'étaient vraiment eux-mêmes qu'en s'y attaquant. Les qualités qui les distinguaient étaient celles-là mêmes qui leur rendaient la vie difficile et qui parfois les détruisaient.
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Sur le trajet du retour en tramway, son père tendait parois la main, lui pressait le genou, le regardait et gloussait, un geste rare et intimes, comme s’ils avaient mené à bien quelque chose, comme s’il s’agissait d’un des plus grand bonheurs que puisse apporter la vie.
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J ai essayé de faire ce qui est juste, mais apparemment ce n est pas ce qu'ils veulent. Ce qu'ils veulent, c est quelqu'un déguisé en chef de la police et qui rentrera dans leurs combines politiques, tout en portant l uniforme. Je ne peux pas faire ça. Je ne sais pas faire.
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Nous ne suivons pas le même programme que les écoles classiques. Nous donnons des cours toute l’année parce que les enfants ont besoin d’attention et de structure. Nous n’avons pas de classes à proprement parler. À la place, nous tirons le maximum de certaines compétences et nous aidons les élèves à progresser, s’ils le peuvent, jusqu’au niveau fin de primaire, début du collège, aussi loin que nous pouvons les amener. Donc, plutôt que des classes, nous avons des niveaux de compétence, et aucun temps défini pour les atteindre. Nous nous concentrons sur les bases, lecture, écriture, arithmétique. Mais nous travaillons aussi sur des aspects pratiques : l’hygiène, s’habiller, acheter des articles dans un magasin. Résoudre les problèmes quotidiens. Nous les amenons aussi loin que possible pour qu’arrivés à l’âge du lycée, ils puissent plus ou moins fonctionner comme les autres jeunes.
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