Le titre renvoie au lieu où
Flaubert aimait "gueuler" ses phrases avant de les imprimer.
Ici, dans ces "perles" choisies, il laisse aller sa plume, sa fantaisie et sa verve en fonction de son humeur et de ses correspondants. On retrouve ses cibles favorites : les bourgeois, les femmes, les dogmes, la politique et la Critique, les masses populaires et en général les "esprits poitrinaires à gilet de flanelle". le ton est satirique à souhait, le style pamphlétaire même s'il est bon de nuancer, par les circonstances, des propos tels " Je hais la démocratie","Je crois que la foule, le troupeau sera toujours haïssable".
Par delà les saillies littéraires, c'est l'homme lui-même qui se dévoile. Sa vie est entièrement consacrée à l'Art et un travail acharné ("labeur atroce") est nécessaire. "Nous devons travailler malgré tout; c'est le moyen de ne pas sentir le poids de la vie."
Il conseille à ses correspondants la lecture, l'écriture. "Faites de grandes lectures, tout est là." écrit-il à Mademoiselle Leroyer de Chantepie. Les adeptes de Babelio ne peuvent qu'être d'accord avec lui sur ce point!
Cette édition est agrémentée des dessins de
Daniel Maja : une caricature d'abord de
Flaubert puis des illustrations amusantes avec des jeux de miroir et de double.
L'ensemble constitue un petit chef- d'oeuvre, merci Babelio!
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