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Critique de Sirenna


Tout tenter et ne rien réussir !
Un mariage poussif avec Charles.
S'entêter sans choix,
dans un couple qui s'ennuie.
S'apprêter sans voix,
Pour séduire ceux qui la font exister !

Madame Bovary :
Une femme naïve,
sensible et pourtant rebelle.

Vouloir la passion
Refuser le quotidien.

Une, deux, trois
éternités de vide,
de trous noirs,
de néant,
de rien,
de mélancolies qui la submerge.

Ne plus rester dans ce couple
Qui se délitent.
Refuser
L'amour pour Léon pour
Rester vertueuse.

Muette d'erreurs,
murée dans la pesanteur,
malaise de vie.
Elle se trompe,
Elle trompe,
Embarquée dans ses rêves
Sensuels,
Où elle guette le sublime
Dans les bras de Rudolphe.

Insister sans raison,
arriver à faire,
arriver à dire,
arriver à sortir,
des mots trop pleins de sens,
trop plein de vie,
trop plein de poids.

Et ne pas être comprise
Dans un monde de la
Bourgeoisie normée par les
Obligations où les plaisirs sont secrets
Cachés !

Pas de divorce,
Juste des mensonges !
Qui s'enchainent
Qui s'empressent
De tiédir,
D'Affadir
Une vie pourtant bien tracée,
Qui exige de sortir du carcan
Du prévisible,
Du convenu !

Finition dévalorisée,
perdue dans le spleen,
rescapée dénoyautée
de sa substance
par un insignifiant
Aristocrate libertin,
au tempérament brutal et
d'une intelligence perspicace.

Disparition de la passion
qui fait exister l'amour
en accepte le sens,
en distille le poids
en repartit la substance.

Suicide d'amour
de refus
de silence,
d'indifférence,
de trop peu,
d'inexistence,
de fuite,
de peur,
de fêlures,
de blessures...


Sans Rodolphe
la fièvre des mots s'intensifie,
la soie des sons se déchire,
L'hiver s'éparpille,
de feuillets volants vers
la destination finale,
fini,
fin.
Nous avons toutes une Madame Bovary qui sommeille en nous…
Une rêveuse, romantique, midinette, insatisfaite qui ne se contente pas de ce qu'elle a !
Un brave type qui nous rassure, nous choie, nous aime ce n'est pas toujours suffisant!
Nous recherchons la passion et on finit par trouver un Rodolphe Boulanger qui va nous faire souffrir !
Pourquoi se contenter du doux quotidien qui nous ennuie alors qu'on peut vivre des émotions excessifs, passionnels qui nous transportent dans des mondes incertains.
L'agonie de Madame Bovary m'avais marqué lorsque je l'avais lu à 17 ans.
Elle m'avait plongé dans cette horreur d'un suicide à l'arsenic choisi où l'on peut mourir d'amour !
Cela m'avait semblé à l'époque absurde.
Je ne voyais l'amour que lumineux, éternel, doux, fusionnel et parsemé d'une fidélité sans limite ^^
Trente ans plus tard j'ai relu ce livre de Flaubert et j'ai compris cette absurdité !
On peut mourir d'amour mais on peut aussi vivre d'un amour doux et sécurisant !
J'ai choisi la deuxième possibilité ^^
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