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Critique de ATOS


ATOS
07 septembre 2015
L'amour est-il le fruit du hasard ou celui de l'histoire ? A. première lettre. Z, dernière lettre ? Et si nous inversions l'ordre des choses ? Et si un ordre alphabétique pouvait nous rendre intelligible le sens chronologique des mondes ?
Une dictée perpétuelle, un jeu de lettres, une diction, une vie qui épèle chaque lettre d'un même nom. Soi, l'autre, ailleurs, autre lieu, autre corps, éternelle retour qu'un seul mot peut donner aux territoires des noms : le goût imprescriptible des choses. Déjà vu, reconnu, entendu, et étrangement reconnaissant. Reconnaissant à la vie, peut-être tout simplement. Car c'est la vie qui porte en elle toutes les lettres. Alma Zara n'est pas le roman d'une époque, c'est un livre qui contient l'infinité de l'amour. Un apprentissage. La vie d'un homme. Où s'entremêlent des lettres et des messages, des images, des parfums, des voies. Il ne sera jamais plus une fois, mais mille autres, toutes les fois, chaque fois. La poursuite d'une phrase, jamais un bégaiement. Un mouvement de l'existence, un entrelacement, un chevauchement, une ellipse, jamais une éclipse. Le battement des âmes, la respiration intarissable du monde. L'écho mythique, interminable d'un dernier été dans un ancien monde, l'enfance de la parole. Un écho qui légende au hasard toutes les histoires que rien ne saurait recommence,r sans que rien ne puisse toujours continuer. Effroyable parfois, extraordinaire souvent.
Entre le risque et le danger il nous est permis d'aimer pour vivre en toute humanité.
C'est la différence qui existe entre un papillon monarque et une mite. Pas un destin, mais un choix.
Alma Zara d'Allain Fleischer est un très beau livre. Beau comme on voudrait « le bien dire » de ce moment où le premier soleil reviendra, mais qu'on n'a plus que cette vie là , alors on a les livres, on a les lettres, on a le ciel pour ça, et toute la douceur d'un dernier été pour se souvenir du bout des ailes de cet instant là.

Astrid Shriqui Garain
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