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Critique de traversay


Auteur suisse d'origine roumaine, Catalin Dorian Florescu se définit volontiers comme un "jongleur de mots". On pourrait aussi, avec le turbulent destin de Jacob Oberlin, le qualifier de brillant conteur d'histoires savamment enchâssées dans la grande Histoire. le roman, centré sur trente ans du XXe siècle, grosso modo entre 1920 et 1950, revient dans plusieurs flashbacks sur une époque plus lointaine, celle où des lorrains fuirent leur terre pour s'installer dans une région de Roumanie, le Banat, non loin de Timisoara, qui devint peu à peu germanophone. Ce que ces colons ignoraient, c'est qu'ils allaient y retrouver au fil du temps les ravages de la guerre, les affres de la famine et le règne de l'arbitraire, jusqu'à l'avènement du communisme. Dans un premier temps, Florescu raconte cette épopée familiale avec truculence dans un récit où le magique s'invente fréquemment. La naissance du héros du livre, Jacob, donne par exemple lieu à plusieurs versions plus ou moins délirantes. le turbulent destin ..., est aussi marqué par le portrait plein d'empathie que l'auteur trace du peuple tzigane, toujours rejeté et pourchassé sans relâche. Au fil des pages, le livre se fait plus grave et s'il en devient plus réaliste et dramatique, il perd un peu de souffle au passage. N'empêche, le roman est puissant, dense et prenant dans ce récit souvent déchirant d'individus qui doivent survivre dans la tourmente, au gré d'événements qui n'ont d'autre causes que la folie destructrice et le pathétique aveuglement des hommes.

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