Tout d'abord, je souhaite remercier les éditions Castelmore pour l'envoi de ce roman à la couverture magnifique et au résumé alléchant.
Étant en pleine panne de lecture, ce livre m'a curieusement tentée dès que je l'ai reçu et je me suis vite plongée dedans sans aucun mal. C'est la première fois que je n'ai aucun mal à lire un roman quasi d'une traite depuis octobre dernier. J'ai fini ce livre en 2 jours, c'est pour dire qu'il était addictif malgré ses 500 pages et plus.
J'ai beaucoup aimé l'originalité de ce livre. On mixe plusieurs points de vue de personnes qui ont côtoyé la victime/l'accusée (on ne sait pas vraiment) sans avoir le point de vue de notre « personnage principal ». Ainsi, on peut se faire notre avis suivant si la personne est proche ou non de l'héroïne et ce qu'elle dit sur ce qu'elle croit qu'il s'est passé. J'ai adoré ce principe très original et je ne me suis pas attendue à la fin, même si j'ai trouvé celle-ci floue et un peu rapide par rapport au rythme lent du roman.
Car en effet, ce livre était lent mais pour autant, je ne me suis pas ennuyée. J'ai senti que l'intrigue n'avançait pas vraiment à un moment donné, mais j'avais certaines théories et je voulais absolument continuer pour savoir si elles étaient vraies (non lol) et donc, je n'ai pas vu le temps passer.
Ceci dit, même si j'ai passé un bon moment de lecture, il a été gâché par les touches mal placées de féminisme « extrême » et j'avoue avoir été dérangée. On nous lance des petites piques de morales qui, à mon sens, n'avaient pas lieu d'être et étaient lourdes au bout d'un moment. J'avais l'impression que tous les personnages féminins étaient détestables car ce sont toutes des copies conformes. Par exemple, selon une personne proche de Tabby, sa raison pour ne pas aimer le copain de cette dernière (et ce pour quoi elle pense que c'était un mec qui méritait la mort) est qu'elle les a surpris en plein acte sexuel où il disait « tu es à moi », ou encore qu'il lui tenait la main dans la rue en soit-disant signe de possession et ça la dérangeait ? Franchement, je n'ai pas vraiment compris en quoi ça justifie qu'un mec est un connard juste parce qu'il paye le repas de sa copine au restaurant… Ces petites remarques se sont glissées tout au long du récit et n'avaient tout simplement pas lieu d'être puisque j'ai trouvé cela très « gamin » et futile. Si maintenant, être galant ou appeler sa copine « bébé » est une preuve de machisme, où va-t-on…
Bref, après cela, j'ai été fortement refroidie, mais c'était sans compter la fin du roman… La morale de cette fin d'histoire m'a profondément énervée, c'était encore empreint de féminisme mal placé que je n'ai absolument pas compris l'intérêt. Franchement, j'ai été saoulée, et finir un livre sur une mauvaise note, c'est le pire selon moi. Même si tout le roman était en soit, pas mal, je retiens surtout la fin qui m'a très fortement déplue et même si je vois où l'auteure veut nous amener, j'ai trouvé cette façon de transmettre un message très maladroit. Soit ça passe, soit ça casse, et chez moi, vous aurez compris dans quelle case je me range.
En bref, ce fut une chouette lecture que je vous engage à lire histoire de passer un bon moment plein de mystères, mais j'ai été en somme très déçue. Malgré cela, l'écriture est agréable et je lirais sans doute d'autres romans de l'auteure !
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