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Critique de LecturesdeWicket


Mais qui êtes-vous monsieur David Foenkinos ? Un auteur à succès, habitué des « Best Sellers » commerciaux, vendeur de romans de gare à la tonne ? Etes-vous collectionneur de prix, engrangeant les distinctions, les prix Conversation, les Dunes, le Renaudot, et même le Goncourt des lycéens ? Etes-vous réalisateur de films capable de réunir F. Damiens et A. Tautou sous l'objectif de votre caméra, et d'autant plus reconnu que les Césars vous nomment pour la meilleure adaptation, la vôtre ? Etes-vous un écrivain bipolaire et prétentieux, capable de s'autobiographier à l'âge de 32 ans dans une nouvelle au titre évocateur « Qui se souvient de David Foenkinos » ? Etes-vous Dieu ? Comment passer à côté de votre talent…Pourtant, en lisant les Inrocks qui vous taxent de vouloir vous acheter une crédibilité littéraire, ou l'Obs dénonçant vos récits sans vergogne, on sent que vous ne faites pas l'unanimité. Rien de mieux pour un modeste lecteur que de passer à l'acte et ouvrir la couverture d'un de vos plus francs succès. Et dès les premières pages, ô stupeur, votre style évoque celui de Jean-Paul Dubois au point que le lecteur se surprenne à bien vérifier le nom de l'auteur en première page. Quelques chapitres plus tard, l'absence de cynisme et de scènes cocasses nous rassure, ce n'est pas du bois, mais de la merde, excusez le jeu de mot facile. J'ai eu affaire à un torchon qui se voulait tendre et affectueux, mais s'est révélé sec et irritant, un torchon je vous dis. Je suspecte les jurés de vos prix d'avoir passé leur tour et suivi les recommandations de vos éditeurs. Du bon sens remarque, vu le nombre de pages du romans (une centaine) et les minimas des imprimeurs, il fallait en publier un paquet pour rentrer dans les frais, et donc en distribuer par milliers. Sur cent pages, les personnages n'auront jamais suscités de pitié, de compassion ou de quelconque sentiment, comme une lecture pour bovins. J'aurai donc ouvert d'autres de vos oeuvres, avec le même sentiment abject de vide abyssal. Je m'étais trompé en pensant « n'est pas écrivain qui veut », apparemment si ! En vous lisant j'ai toutes mes chances. Je pousserai même le vice à observer l'adaptation cinématographique de "La Délicatesse" pour m'assurer que vos talents de réalisateur sont aussi surestimés. Je n'en ferai pas la critique ici, c'est un site littéraire, mais je me permettrai de citer la critique de l'Humanité affirmant que votre film « voudrait réhabiliter la ringardise tout en s'en gaussant gentiment. Bibliothèque verte, le film » ou encore Libé, donc je partage l'avis quand il raconte avoir « tenu une heure, une bassine de vodka au café d'en face s'est imposée ! ». Incarnation du copinage et du marketing littéraire sans regard.
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