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Critique de brigittelascombe


"A vingt ans, elle envisageait l'avenir comme une promesse."
Sa rencontre avec François sur la même longueur d'onde d'un jus d'abricot est un conte de fée qui se termine brutalement, cinq ans plus tard, par la mort accidentelle de ce dernier.
Nathalie,brisée, se donne à fond professionnellement pour éviter de trop penser et passe par toutes les phases d'un impossible deuil.
Le patron de son entreprise suédoise Charles Delamain lui fait des avances mais elle le repousse.
Seul, Markus,"un collègue originaire d'Uppsak", insignifiant mais délicat et plein d'humour, auquel (acte gratuit et un peu fou) elle donne un beau jour un baiser passionné, saura peu à peu....Non,rien!
Stop!
C'est tout?
Elle n'est pas prête.
A moins qu' un souvenir tendre du passé offert gentiment par ce grand dadais timide sache l'émouvoir et lui permettre de se reconstruire.
La délicatesse, "roman aux dix prix littéraires" ainsi que l'indique le bandeau de la première de couverture,est un bijou finement ciselé, qui analyse les différentes facettes du sentiment amoureux, évoque la perte et l'absence de l'être cher,parle de la sensibilité des hommes romantiques et de leur peur du rejet, des influences possibles de l'entourage et de la formation d'un couple.
Ayant eu la chance d'assister à la projection du film éponyme qui sortira sur les écrans en décembre, je peux dire que les dialogues sont vraiment respectés, le registre émotionnel aussi et qu'Audrey Tautou est une Nathalie merveilleuse de sensibilité
Dans le roman, j'ai apprécié également les petites interventions droles intercalées, du genre:qui a inventé la moquette ou le Baiser de Klimt, petites évasions d'un esprit par trop encombré. Ce Baiser de Klimt, d'ailleurs, hymne à l'amour et au plaisir où les corps des amants fusionnent évoque le paradis que l'on retrouve dans l'éden de la grand-mère Madeleine, celui dans lequel Markus se cache et reste immobile "pour ne pas piétiner sa douleur".
Cette phrase,à elle seule,signe la délicatesse de David Foenkinos.
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