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Critique de Frederic524


C'est à la sortie de son adaptation cinématographique que je dois la lecture de ce court roman. David Foenkinos, je ne vous le cache pas, n'a à priori pas grand-chose pour me faire pousser un grand cri quand au chef d'oeuvre sois disant annoncé par les dix prix obtenus pour ce dernier. Commençons par les choses qui fâchent, un style loin d'être transcendant, des personnages secondaires inexistants car pas suffisamment approfondi, des mignardises racoleuses comme ces faux moments sensés être drôle où l'auteur nous donne là la recette du rizotto ou bien encore une phrase piochée dans l'actualité, bien souvent l'effet fait tâche et tombe de lui-même à l'eau. Foenkinos est agaçant parce qu'il a, il le prouve à maintes reprises, du talent pour trousser des situations touchantes sur l'amour, dresser ces petits constats et nous rappeler justement combien cette délicatesse manque à notre époque faite pour le consumérisme amoureux, je prends, je jette.. Il y avait du potentiel avec cette histoire toute simple qui forme parfois les grands romans et je me surprends à rêver d'un même thème abordé par un Christian Bobin entre autres auteurs. Parce que voilà, le fond du problème réside finalement dans ce faux détachement d'un auteur plus habitué aux chroniques dans psychologies magazines qu'à une véritable et profonde introspection lui permettant de nous faire ressentir davantage les tourments de ses personnages. Alors certes, cela se lit sans déplaisir, c'est même prenant (je l'ai lu en quelques petites heures à peine), mais de là à lui distribuer prix et récompenses il y a un fossé abyssal que je me garderais bien de franchir. Terminons sur une bonne note tout de même, cette pudeur quand à l'utilisation de termes sexuels à toutes les pages m'a personnellement fait beaucoup de bien car je n'en peux plus de cette vague de romans parlant de l'amour et du sexe d'une façon graveleuse et disons le tout net, foncièrement dégradante pour ce qui se doit concevoir comme l'aboutissement sublimé d'un amour, d'une passion (c'est mon côté romantique qui parle). J'ai aimé chez Foenkinos cette tendresse qui émane de la relation entre Markus et Nathalie. Tendresse, pudeur, délicatesse, voilà sans doute au fond la recette miracle de ce court roman qui eût pu être grand.
Lien : https://thedude524.com/2012/..
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