La délicatesse

"La beauté était là, devant lui, le regardant droit dans les yeux, comme un avant-goût du tragique. C'était bien là le sujet de Mort à Venise, avec cette phrase centrale : « Celui qui contemple la beauté est prédestiné à la mort. »"

Ce livre n'est pas un roman. Son histoire est quelconque et c'est bien pour ça que les critiques à son sujet sont tellement mitigées.
Non, ce livre est une véritable épreuve d'artiste. David Foenkinos nous entraîne dans une esquisse psychologique avec un mot pour fil conducteur : la délicatesse.

L'auteur s'immisce dans la psyché des protagonistes les rendant ainsi incroyablement vivants, incroyablement humains. En ce sens il m'a fait penser à Chanson douce de Leïla Slimani. Mais la ressemblance s'arrête là.
L'histoire est émaillée de références à de grands auteurs, d'humour subtil, de second degré et de réflexions profondes, le tout par petites touches, comme un peintre impressionniste, avec délicatesse...

Il se déguste lentement, comme un met raffiné et son écriture est originale chaque chapitre étant précédé d'un petit intermède, parfois incongru, parfois drôle, souvent insignifiant comme ces petits détails que l'on retient parfois en marge d'un événement important.

C'était pour moi une merveilleuse découverte et j'ai hâte de voir le film avec Audrey Tautou et François Damiens !