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Critique de steph_bookin


Quelle entrée flamboyante en littérature que ce roman! J'ai encore du mal à imaginer que Foer n'a que 26 ans lorsqu'il publie cette oeuvre qui déborde, détonne et régale, et qui lui valut alors d'être considéré comme un prodige des lettres américaines.

Les premières pages ont pourtant failli avoir ma peau : des phrases ampoulées, une langue qui sonne faux (le travail de traduction est en réalité époustouflant), et des aller-retours incessants entre différentes époques m'ont fait l'effet d'un trop-plein bouillonnant impossible à saisir. Mais c'est sans compter l'énergie communicative de cette odyssée et le génie littéraire de Foer qui nous embarque malgré nous dans sa quête d'identité.

En deux mots, c'est l'histoire d'un jeune écrivain juif new-yorkais, Jonathan (toute ressemblance est volontaire) qui se rend en Ukraine sur les traces de ses aïeux, de leur village décimé par les Nazis en 1941, et de la mystérieuse Augustine qui sauva son grand-père d'une mort certaine. Pour le guider sur place, il s'adresse à une agence de voyage, celle de la famille Perchov. le grand-père (sacré personnage!) conduit le taxi et le petit-fils, Alex (fasciné par les Etats-Unis, et surtout le "numéraire") fait office d'interprète (aussi doué en anglais que moi en serbo-croate en gros).

Ainsi ce récit baroque alterne entre la quête des origines de l'écrivain américain, raconté par le jeune Alex, entre drôlerie et tendresse, et l'incroyable histoire des générations qui se succèdent dans le shtetl de Trachimbrod, aussi fantasque que tragique.

Fantaisie et douleur, dinguerie et massacre, centralité du souvenir et amour filial, on ne sait pas où donner de la tête dans ce roman, et c'est tant mieux. Une très belle entrée dans l'oeuvre de Foer pour moi!

Mention spéciale au passage qui donne son titre au roman : le rayonnement de nos corps aimants pourraient peut-être résoudre la crise énergétique
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