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Critique de Aela


Enfin je viens de finir les 1050 pages de ce roman fleuve, lecture que je remettais d'année en année, jusqu'à ce que la diffusion récente du film tiré de l'oeuvre sur Canal + me décide enfin à me lancer dans ce parcours historique gigantesque qui nous entraîne dans l'Angleterre médiévale du 12 ème siècle, plus exactement du milieu du 12 ème siècle.

Comme dans tous les romans historiques de Ken Follett, les détails sont soignés et vérifiés avec l'aide d'historiens spécialistes.

L'histoire est elle-même prenante: Tom est un bâtisseur, un de ces artisans qui ont eu le génie de la construction et qui ont réalisé des prouesses techniques pour réaliser l'édification de ces cathédrales que nous admirons encore partout en Europe.
Sa femme va mourir en accouchant et Tom va vivre avec une dame étrange, mi-sauvageaonne, mi-sorcière.
De l'autre côté de l'échelle sociale, la jeune Aliéna, fille de comte, refuse d'épouser l'inquiétant William Hamleigh, pourtant promis à un avenir certain. Son refus va avoir des conséquences très graves.

Parallèlement aux intrigues vécues par le peuple artisan et laborieux d'un côté et les représentants des couches aristocratiques de l'autre, nous avons un défilé de personnages historiques hauts en couleurs: ainsi le frère Philip, prieur très intègre du monastère de Kingsbridge, ainsi le sinistre évêque Waleran qui poursuit surtout des ambitions politiques qui passent bien avant sa vocation religieuse, ainsi la princesse Mathilde qui intrigue pour évincer son neveu Stephen du trône royal, ainsi Thomans Becket que l'on voit mourir à la fin du roman, assassiné par des chevaliers proches du roi, ce qui vaudra au roi Henri II une pénitence publique.

La reconstitution des détails avec minutie, la vie quotidienne des gens des différentes catégories sociales qui défile devant nos yeux, tout cela est fascinant et nous évade vers une époque qui a eu longtemps très mauvaise réputation, à savoir le Moyen-Age.

Bien sûr la violence (terrible) est là à chaque instant pour nous rappeler combien la vie était fragile à cette époque.
Mais ce qui dépasse tout, c'est ce souffle mystique propre à cette époque, que Ken Follett évoque avec beaucoup de talent.
Un très beau récit.
Ken Follett est un des meilleurs écrivains de romans historiques de notre époque.
J'avais déjà lu de lui "La marque de Winfield" (époque victorienne), et les 2 tomes actuels de "La chute des géants" (Europe de la première moitié du 20ème siècle).
J'ai déjà prévu de consacrer mes prochaines vacances à la suite de cet opus médiéval haut en couleurs: "Un monde sans fin" qui vient aussi d'être diffusé sur Canal +.
Un grand merci à Ken Follett pour son talent de conteur et ses qualités pédagogiques et littéraires.
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