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Critique de umezzu


umezzu
28 décembre 2017
J'avais lu des critiques un peu négatives sur le dernier Follett. J'ai donc attaqué cette brique avec un peu d'appréhension… vite dissipée.
Certes, la forme n'étonne plus. Les destins de familles rivales se croisent et se décroisent de génération en génération, dans un schéma très Capulet contre Montaigu.
Certes, pour des raisons bassement mercantiles, Follett fait un lien assez artificiel entre les Piliers de la Terre, son grand succès, et cette Colonne de feu. La ville d'origine des personnages reste Kingsbridge et de vagues liens familiaux unissent les familles nobles et de commerçants du XVI éme siècle à leurs ancêtres du temps des constructeurs de cathédrale.
Ce Follett cependant est beaucoup plus ouvert sur le monde  : Séville, Anvers, Paris sont parmi les principales étapes de la vie des personnages. Un voyage dans le livre.

Là où le Siècle enchaînait les principaux événements historiques sans autre lien que l'ascension, ou la chute, d'un des héros, Une colonne de feu traite dans son ensemble de la montée du protestantisme et des guerres de religions. Sous toutes ses formes et dans les principaux pays européens concernés, à l'exception notable de l'Allemagne. Cette approche constitue d'ailleurs le point fort de ce livre : une présentation chronologique croisée de l'irruption des idées de la Réforme dans chacun des pays et des réactions des pouvoirs de l'époque. L'ouvrage démarre avec l'Angleterre ultra catholique de la reine Marie (« Bloody Mary »), fille de Henry VIII, qui envoie au bûcher les hérétiques protestants (qui ne l'étaient pas sous Henry et ne le seront pas sous Elisabeth...). Pauvres anglais qui, d'un monarque à l'autre, ont du de génération en génération suivre, de gré ou de force, les revirements religieux de leurs souverains.

Les deux principaux personnages (fictifs) de cette oeuvre sont Ned Willard, fils de commerçant, maître espion plein d'humanité, et Rollo Fitzgerald, catholique buté, tout axé sur sa réussite sociale. Une opposition qui va durer des décennies.

Ce Follett coule tout seul, comme une belle leçon d'histoire. Tous les évenements majeurs de l'époque y passent : la Saint-Barthélémy, l'Invincible armada, le destin tourmenté de Marie Stuart...
Quelques sous parties expliquent les progrès de la fonderie, le commerce triangulaire, le rôle des services secrets sous Elisabeth 1ere. Les amateurs de marine à voile auront même de belles pages sur le fonctionnement des navires de l'époque.

Franchement le lecteur amateur d'histoire ne peut lire ces neuf cent pages qu'avec le plaisir de retrouver les grands moments d'un siècle très influencé par la religion. Une bien agréable lecture.
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