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4,22

sur 2219 notes
Ken Follet est un très grand écrivain, mais il n'a jamais été meilleur que dans ses romans historiques. Ils sont documentés a souhait, ils prennent le lecteur et l'envoie dans un autre monde et dans une autre époque.
Il le prouve une fois de plus avec ce petit pavé.

On plonge a nouveau dans le monde de Kingsbridge, et l'auteur n'a pas hésité une seconde pour nous rappeler qui était nos bâtisseurs préférés.
On s'immerge dans ce monde ou les guerres de religions font rages. Les fanatiques d'hier sont comme ceux d'aujourd'hui sans état d'âme, rien ne compte pour eux que leur foi et leurs idées.

Je crois que le talent de Ken Follet repose essentiellement sur un travail incroyable des personnages. Dès les premières pages ils nous paraissent antipathiques ou alors extrêmement sympathiques, ou même parfois ambigu, mais surtout leur côté humain ressort de façon intrinsèque. Bien évidemment , son travail est également remarquable en ce qui concerne le côté historique et sa façon de décrire les lieux... sans oublier la guerre maritime entre les espagnols et les anglais qui est juste magistrale

Ce qui m'a également bluffé tout au long de ma lecture c'est que l'auteur arrive a garder une neutralité incroyable entre les deux factions religieuses. Et ça, lors de la lecture d'un roman comme celui ci , ça n'a pas de prix.

Je savais que Ken Follet était une valeur sûre....je me suis juste régalée avec ce roman.
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J'avais beaucoup aimé le premier volume des piliers de la terre, m'étais sentie plus mitigée pour le deuxième volume (un monde sans fin), et j'ai adoré ce troisième volet que je ne peux m'empêcher de recommander.

Je suis de suite entrée dans l'histoire grâce à l'un des personnages principaux : Ned Willard qui vient retrouver à Kingsbridge, celle qu'il aime et qu'il souhaite épouser, sauf que son entourage en a décidé autrement, dès le début, on sent une inimitié entre les partis, on imagine alors que l'auteur promet une suite certainement mouvementée…

Les personnages, nombreux sont assez rapidement présentés et le lecteur se fait alors le juge des actions et des décisions de chaque camp. Il faut dire que nous sommes en 1558, que des foyers protestants se cachent pour célébrer leur culte (messe en anglais, prise de parole par les fidèles durant le culte, partage de communion, rejet des reliques et représentations divines) en opposition aux pratiques catholiques.
Marie Tudor sévit alors et envoie au bûcher ceux qu'elle déclare hérétiques à l'instar des inquisiteurs qui sévissent un peu partout en Europe. Mais Marie la sanglante meurt et c'est Elisabeth Ière qui lui succède, un règne long qui explique en grande partie pourquoi aujourd'hui le royaume uni est en majorité protestante.

Le roman est extrêmement bien documenté et moi qui avais fait une grosse impasse sur les guerres de religions au collège, je dois dire qu'après cette lecture, la question protestante, de même que les liens entre les souverains, la famille de Guise et les intrigues de la cour de France comme d'Angleterre n'ont plus de secret pour moi.

Il est intéressant de voir comment la question protestante est traitée suivant le pays ou l'on se trouve, car Ken Follet ne se contente pas de raconter l'histoire du protestantisme en Angleterre, il fait voyager ses personnages en les mettant en relation avec des Espagnols, des Français, développe une action dans les pays bas et même sur mer et dans les îles du "Nouveau Monde".

Par ailleurs ce roman semble très complet et aborde divers thèmes qui méritent que l'on y intéresse : la condition de la femme, le protocole à la cour, la clandestinité des protestants, les combats navals, les services secrets de l'époque, la question de l'esclavage, le commerce… des sujets variés sont abordés , ce qui a pour effet de ne jamais laisser le lecteur s'ennuyer avec de quelconques longueur ni d'avoir envie de sauter des pages.


Les personnages, comme dans les premiers volumes, sont soit attachants, soient odieux, et alors que dans le premier tome si ma mémoire ne me trahit pas , on suit les actions d'un individu à la méchanceté sans limite, dans ce troisième volet, on peut affirmer qu'ils sont plusieurs, ces personnage à qui, tout au long du roman, on souhaite vraiment le revers de fortune tant il sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Je vous laisse les découvrir.

Deux parcours très intéressants de personnalités historiques qui m'étaient inconnues : Marie Stuart et Elisabeth première, constituent un point de départ pour approfondir la connaissance de ces femmes. Parallèlement à ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de consulter quelques documents sur les personnages du roman qui ont existé : William cécil, les ducs de Guise, les rois qui se sont succédé, et quelques autres qui interviennent en fin de roman. Et encore un fois j'ai pu constater combien ce roman était fidèle à l'histoire.

La question protestante me paraissait compliquée, et grâce à cette pépite, je me sens aujourd'hui plus cultivée sur cette période de l'histoire que je ne connaissais pas et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai appris.

Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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J'avais lu des critiques un peu négatives sur le dernier Follett. J'ai donc attaqué cette brique avec un peu d'appréhension… vite dissipée.
Certes, la forme n'étonne plus. Les destins de familles rivales se croisent et se décroisent de génération en génération, dans un schéma très Capulet contre Montaigu.
Certes, pour des raisons bassement mercantiles, Follett fait un lien assez artificiel entre les Piliers de la Terre, son grand succès, et cette Colonne de feu. La ville d'origine des personnages reste Kingsbridge et de vagues liens familiaux unissent les familles nobles et de commerçants du XVI éme siècle à leurs ancêtres du temps des constructeurs de cathédrale.
Ce Follett cependant est beaucoup plus ouvert sur le monde  : Séville, Anvers, Paris sont parmi les principales étapes de la vie des personnages. Un voyage dans le livre.

Là où le Siècle enchaînait les principaux événements historiques sans autre lien que l'ascension, ou la chute, d'un des héros, Une colonne de feu traite dans son ensemble de la montée du protestantisme et des guerres de religions. Sous toutes ses formes et dans les principaux pays européens concernés, à l'exception notable de l'Allemagne. Cette approche constitue d'ailleurs le point fort de ce livre : une présentation chronologique croisée de l'irruption des idées de la Réforme dans chacun des pays et des réactions des pouvoirs de l'époque. L'ouvrage démarre avec l'Angleterre ultra catholique de la reine Marie (« Bloody Mary »), fille de Henry VIII, qui envoie au bûcher les hérétiques protestants (qui ne l'étaient pas sous Henry et ne le seront pas sous Elisabeth...). Pauvres anglais qui, d'un monarque à l'autre, ont du de génération en génération suivre, de gré ou de force, les revirements religieux de leurs souverains.

Les deux principaux personnages (fictifs) de cette oeuvre sont Ned Willard, fils de commerçant, maître espion plein d'humanité, et Rollo Fitzgerald, catholique buté, tout axé sur sa réussite sociale. Une opposition qui va durer des décennies.

Ce Follett coule tout seul, comme une belle leçon d'histoire. Tous les évenements majeurs de l'époque y passent : la Saint-Barthélémy, l'Invincible armada, le destin tourmenté de Marie Stuart...
Quelques sous parties expliquent les progrès de la fonderie, le commerce triangulaire, le rôle des services secrets sous Elisabeth 1ere. Les amateurs de marine à voile auront même de belles pages sur le fonctionnement des navires de l'époque.

Franchement le lecteur amateur d'histoire ne peut lire ces neuf cent pages qu'avec le plaisir de retrouver les grands moments d'un siècle très influencé par la religion. Une bien agréable lecture.
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Ce livre, c'est une véritable machine de guerre.
Bien pensée, bien conçue, bien huilée.
Et moi, j'aime pas les machines de guerre...

Ô rage, tempête et désespoir ! Alors que je pensais me régaler avec le dernier pavé de Ken Follett, me voilà bien marrie.
Par où vais-je bien pouvoir commencer pour vous narrer cette énorme déception ? le mot « énorme » est exagéré, je vous l'accorde mais il faut dire aussi que mes bras et mes poignets s'en souviennent encore de ce poids si conséquent. Au début, tout allait bien. Ce pavé de plus de 900 pages me paraissait léger mais plus j'avançais dans ma lecture, plus il s'alourdissait...

Cette fresque relatant les guerres de religion du XVI e siècle est, certes, impressionnante. Ken Follett a fourni là un véritable travail de titan, en voulant restituer un tableau général de l'Europe écartelée entre un catholiscisme embourbé dans de vieux rites ancestraux et corrompus et un protestantisme puritain naissant. C'est tout à son honneur d'avoir voulu étendre son Histoire britannique à celle de la France, de l'Espagne, des Pays-Bas et d'y placer des personnages fictifs issus principalement de deux familles.
La première, la maison Fitzgerald, soutenant avec ferveur la catholique Marie Stuart et l'autre, la maison Willard, plus indulgente, défendant Elisabeth Iere.
On suit donc chaque événement historique du point de vue de chaque personnage fictif, chacun y jouant un rôle très prépondérant. Et c'est là que le bât blesse. Ned Willard, son frère Barney, Rollo Fitzgerald, ou encore Pierre Aumande de Guise se verront attribuer des rôles de plus en plus influents. Ken Follet les immisce subrepticement dans L Histoire, leur prêtant même parfois des responsabilités incroyables. Son « méchant » Pierre Aumande, personnage odieux et cruel, devient, sous les yeux du lecteur, un des principaux meneurs de la Saint-Barthélémy. Ned Willard, lui, devenu espion aux côtés de Walsingham, chef des services secrets d'Elisabeth Iere, déjouera bien des complots et se trouvera aux premières loges lorsque Marie Stuart sera décapitée. Et ce ne sont que des exemples.
Les personnages fictifs de Ken Follett sont partout, ils sont omniprésents ! Ce qui facilite diablement le scénario quand on connait bien cette période. Une trame qui suit les événements un à un et qui ne donne guère d'envergure et de liberté au destin déjà tout tracé des Willard, Fitzgerald et Cie...

Au final, j'ai suivi avec intérêt le roman parce que j'aime beaucoup cette période historique mais je l'ai lue sans passion.
Je ne me suis pas attachée aux différents personnages fictifs – et pourtant, il y en a une sacrée palette – qui font figure, à mon humble avis, de simples marionnettes dirigées par la main d'un auteur dont l'objectif n'était pas de créer des émotions mais de relater des événements.
Pourtant, de l'émotion,  il y avait lieu d'en trouver ! La Saint-Barthélémy racontée par Dumas ou encore par Robert Merle dans Fortune de France m'a bien plus remuée qu'ici.

J'ai aussi l'impression que Ken Follett, en voulant en faire trop, n'en a pas fait assez. Les faits historiques sont bien décrits mais l'essence même de ces faits n'est pas toujours bien approfondie. Exemples : Les relations tendues entre Marie Stuart et Elisabeth, ou encore les tenants et les aboutissants de l'Armada espagnole s'approchant dangereusement des côtes britanniques sont à peine évoqués. Trop ambitieux, peut-être, le p'tit père Follett ??
Toujours est-il que cela m' a donné furieusement envie de lire la biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig. J'y trouverai sans doute plus facilement mon content.


Pour finir, je tiens tout de même à dire que le titre est bien trouvé et qu'il représente tout à fait le message sous-jacent à ce roman.
Il est issu d'un extrait de l'Exode : «  le Seigneur lui-même marchait à leur tête : colonne de nuée le jour, pour leur ouvrir la route – colonne de feu la nuit, pour les éclairer ; ils pouvaient ainsi marcher jour et nuit. »
Ces deux colonnes peuvent représenter les deux religions, deux voies différentes mais la citation n'indique pas qu'il convient de les opposer. Bien au contraire, tout porte à croire qu'elles se complètent parfaitement …
C'est aussi ce que Ken Follett tend à prouver dans son roman. Que le clivage marqué entre les deux religions n'est pas vraiment celui qu'on croit mais qu'il se situe plutôt entre ceux qui tolèrent et respectent la différence et ceux qui tentent d'imposer aux autres leur « vérité ».


J'octroie trois étoiles à ce roman, même s'il en mérite sans doute une de plus parce qu'il n'était pas à la hauteur de mes attentes...Ceci dit, c'est un roman qui se lit bien..(trop bien, peut-être) et que j'ai pris plaisir à lire jusqu'aux deux tiers du roman.
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Je suis depuis de nombreuses années une fan inconditionnelle de Ken Follet. J'ai lu presque tous ses livres (à l'exception de la trilogie du siècle) et je les tous aimé, beaucoup aimé voire adoré.
Je dirais d'ailleurs que mon préféré de cet auteur est indéniablement « Les piliers de la terre » que j'avais lu à une vitesse record tellement j'étais accro !! Sa suite, « Un monde sans fin », qui même s'il m'avait bien plu, n'avait cependant pas suscité chez moi le même enthousiasme, je me dois de le préciser.
Quand j'ai appris que Ken Follet sortait son nouveau bouquin et surtout quand j'ai connu le thème de ce dernier, je dois reconnaitre que cela a déclenché en moi toutes sortes de pensées toutes plus contradictoires les unes que les autres. En effet, au vu de mon budget livres assez important, je n'achète quasiment jamais les livres en grand format. Mais, là, après avoir hésité, atermoyé, essayé de me raisonner, écouté les conseils d'un certain Dgwigert (encore merci à lui de m'avoir fait définitivement craquer !! ), je me suis précipité dans une de mes librairies préférées.
Il m'a encore fallu quelques semaines avant que je ne me lance dans l'aventure de cette lecture, (au vu de la taille de ce pavé, il vaut mieux le lire quand on a un peu de temps libre ) et puis, voilà, ça y est, je l'ai terminé ! J'ai mis plus de temps que pour les Piliers de la Terre, n'ayant pas la chance d'être en congés en ce moment.
Me voici donc à la fin d'une lecture qui m'a transportée dans une période de l'Histoire que j'aime beaucoup : le 16eme siècle. (Pour être plus précise, l'histoire commence en 1558 et se termine en 1620).
On se retrouve donc à Kingsbridge, la ville fictive de Ken Follet qui a vu s'ériger la magnifique cathédrale, héroïne principale des Piliers de la Terre.
Cette fois ci, par contre, KIngsbridge est loin d'être le théâtre principal des aventures des nombreux héros de cette énorme fresque historique. L'auteur va nous emmener voir du pays : l'Angleterre bien sûr, la France, l'Espagne, les Pays-Bas et on a même droit à un petit tour en Écosse.
Le personnage principal est Ned Willard qui va se mettre au service de la princesse Elisabeth, future reine d'Angleterre. Il va faire partie du réseau de renseignements mis au point par Lord Walsingham, chef des services secrets. Ned Willard va vivre les grands évènements historiques de cette époque avec entre autres, le massacre de la Saint-Barthélemy à Paris, la défaite de l'invincible Armada et la conspiration des poudres. En effet, ici, la grande Histoire côtoie beaucoup la petite et les personnages ayant réellement existé sont fort présents.
On ne peut s'empêcher d'admirer le portrait de la reine Elizabeth et aussi celui de sa cousine et prétendante au trône Marie Stuart. Je connaissais bien sur la vie de Marie Stuart, fort bien romancée par Stefan Zweig, mais ici, l'auteur insiste aussi sur le fait que Marie Stuart a souvent agit de manière irréfléchie et n'a jamais su sortir de ses intrigues visant à lui assurer le trône d'Angleterre. Elle en payera d'ailleurs le prix…
C'est vrai que ce roman fourmille de nombreux personnages. le fait de connaitre assez bien cette période m'a surement permis de m'y retrouver sans trop de problèmes et puis, Ken Follet est tout de même un très bon raconteur d'histoires, il faut le dire.
Cependant, je ne peux terminer cette critique sans évoquer ce qui sera la ligne directrice de tout ce livre : les guerres de religions. A l'époque, ce sont les protestants et les catholiques qui s'affrontaient et j'ai la nette impression que l'Histoire a tendance à se répéter mais avec d'autres protagonistes qui sont tout aussi fanatiques….
Pour les parties se déroulant en France, je n'ai pu m'empêcher de penser à Robert Merle et sa saga Fortune de France…. Pour un peu, je relirai bien les aventures de Pierre de Siorac….
Pour terminer, je dirais que j'ai beaucoup aimé cette lecture même si elle ne m'a pas autant transportée que les piliers de la terre….

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Râââ Lovely ! exulterait peut être, comme moi, Alfaric... 
Nous sommes en Angleterre, en 1558, deux siècles après "Un monde sans fin". Marie Tudor, la catholique et sanglante fille du terrible Henry VIII règne. 
A Kingsbridge, une descendante du bâtisseur Merthin, Alice Willard, de religion "tolérante", est ruinée par le jeune mais procédurier et catholique fanatique Rollo Fitzgerald, aidé par l'évêque non moins sectaire. 
Les fils d'Alice, Ned et Barney Willard, écoeurés, quittent Kingsbridge : l'un répond à la sollicitation de William Cecil, conseiller de la princesse Elisabeth Tudor, et l'autre court l'aventure maritime.... 

Ahhh, que je rêve de porter un pourpoint à crevés jouant des effets de la lumière, pour suivre Ned, Barney, Margery, Sylvie Palot, espionner Rollo et Pierre Aumande... surprendre le sourire de la princesse Elisabeth au bain.... 
Que je rêve, avec eux de suivre, comme dans un film, la St Barthélémy, ou de l'assassinat du duc de Guise devant Henri III ! .... de suivre en direct-live le combat gigantesque de la flotte anglaise contre l'Invincible Armada ! 

Rien à ajouter, sinon un style toujours génial. Mon pote Ken est en super forme, élaborant des stratégies pour placer ses héros fictifs aux moments clefs de l'Histoire d'Angleterre et de France. Il connaît très bien celle-ci.
Je crois avoir relevé deux erreurs, cependant : je pense qu'Henri II est un Valois et non un Guise. 
Et il est probable qu'on franchisse les contreforts du Jura et non des Alpes pour le trajet Paris-Genève.
.
Mais il y a toujours de l'action... Et quand il n'y en a plus, il y en a encore : créations d'enjeux, de tensions, rebondissements incessants... 
Un « page-turner » qui n'a rien des thrillers commerciaux ordinaires, car on s'instruit : 
-- j'ai enfin compris où passait une grande partie de l'or péruvien ! 
-- j'ai inversé mon jugement sur Elisabeth Tudor et sur Marie Stuart
Another brick in my History Wall ! 

...Euh....La colonne de feu ???? Vous avez une idée ?
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"Les piliers de la terre" m'avaient tellement enchanté que je n'avais jamais osé lire la suite (Un monde sans fin), car elle ne se déroulait plus avec les mêmes personnages.

Sans la proposition de Bianca pour une LC, j'aurais zappé cette 3ème partie aussi, ce qui aurait été dommageable tant elle était aussi bonne que le premier tome.

Attention, c'est un sacré pavé ! Ne le laissez pas tomber sur votre pied, vous le casseriez.

Une fois de plus, Ken Follet nous emmène dans sa ville fictive de Kingsbridge en 1558, deux siècles après le premier tome et, aux travers de ses 928 pages, il nous conduira jusqu'à la conspiration des poudres en 1605, pour terminer son récit en 1620.

Durant tout ce périple, nous suivrons des personnages sympathiques, des enfoirés de salopards de première, des monarques, des hommes de pouvoirs, des religieux, des peureux, des courageux, des veules, des magouilleurs, des flagorneurs, des menteurs, des assoiffés de pouvoir,…

Une sacré palette, je vous l'avoue, mais impossible de confondre deux personnages ensemble tant ils sont différents physiquement et mentalement.

Dans leurs pensées, leurs paroles, leurs actes, j'ai trouvé que tout ce petit monde était bien en adéquation avec cette époque, entre les timorés qui craignent de pécher et d'irriter Dieu, ceux qui sont heureux que le curé de la paroisse ou l'Église les ait absous de leurs crimes passés et futurs, tout le monde était d'une justesse qui ferait sourire à notre époque, si nous croisions de telles personnes avec de telles pensées.

Oups, j'oubliais, on en a toujours dans nos sociétés… Tout aussi fous et fanatiques, hélas. Dieu, comme les religions, sont toujours de bons prétextes : quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage.

Impossible de s'embêter, et même pour celui qui n'aime pas trop l'Histoire car Follet a un talent fou pour nous immerger dedans sans nous dégoutter, sans que l'on voit le temps passer, avalant les guerres de religions entre catholiques et protestants, se passionnant pour les guerres de trônes (même sans les Stark, les Lanister ou les Targaryen), suivant avec passion la diffusion dangereuse des bibles en langue anglaise (seul le latin était admis), tremblant pour les personnages les plus emblématiques, les plus empathiques, croisant les doigts que les salopards s'étouffent en mangeant.

Les guerres de religions ne datent pas de maintenant, chacun aimant souligner que son culte est meilleur que celui de l'autre, qu'il vénère Dieu mieux que l'autre, qu'il respecte mieux les règles que son voisin,…

Les textes religieux ont de belles choses en eux, des plus dures aussi, les religions devraient nous élever et à la place, elles ne sont jamais que le prétexte pour certains d'obtenir plus de pouvoir, plus d'argent, plus de place au paradis, oubliant qu'il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'accéder au royaume des cieux.

L'auteur ne prend jamais position pour l'une ou l'autre faction, les catholiques ont leurs défauts, les protestants aussi, chacun reprochant à l'autre ses propres péchés, ses propres exactions, reproduisant les crimes des autres, le tout débouchant sur un bain de sang lors de la Saint-Barthelemy.

Ken Follet reste neutre, même si aux travers de ses personnages, il nous livrera quelques petites réflexions très juste.

Pour le reste, il nous donne les faits, à vous de prendre position si vous le désirez, ou pas, parce qu'entre nous, les torts sont partagés et je n'ai pas croisé un dirigeant pour en relever un autre. Même si certaines dirigeantes furent plus tolérantes que d'autres.

Un style d'écriture qui passe tout seul, pas ostentatoire, pas pédant, simple mais pas simpliste, une fresque magistrale, un voyage dans le temps exceptionnel, des personnages attachants (ou à tuer), travaillés, qui vous donneront une autre vision de l'histoire, qu'elle soit avec un H majuscule ou pas.

Parce que le passé éclaire souvent le présent, qu'il pourrait éviter de reproduire les mêmes erreurs d'antan, et que le fait de lire ce roman fera que vous vous coucherez moins bête (mais vous vous coucherez quand même).

Et puis, pourquoi se priver du plaisir de lire une grande fresque Historique aussi bien contée ? D'ailleurs, je vais me faire le tome deux, maintenant que je suis rassurée sur le fait que Ken Follet peut encore me faire vibrer avec d'autres personnages.

Mais pas tout de suite, ceux-ci sont encore trop présent dans mon coeur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Voilà comment un destin peut tourner en eau de boudin !

" Pourtant , reprit l'évêque , il semblerait que tu aies soudainement oublié tout ce qu'on t'a appris . "
(...)
_ Récite-moi le quatrième commandement , Margery . "
Elle marmonne : " Tes père et mère , tu honoreras . "
(...)
_ Il est de ton devoir sacré de respecter leur volonté .
_ Que dois-je faire ?
_ Tu dois cesser de pécher . Tu dois obéir . Je te demande d'aller parler à ton père maintenant , reprit Julius .
(...)
_ Je vous demande pardon , Père , je suis désolée .
(...)
Elle murmure enfin : " J'épouserai le vicomte Bart de Shiring .P. 114

La messe semble dite pour la petite Margery qui devrait oublier à jamais son grand amour ... Ned .
Lui et sa famille sont de riches commerçants protestants ; elle et les siens sont des aristocrates catholiques puritains .
Découragé et dégoûté , Ned va fuir cette ville remplie de si beaux souvenirs , Kingsbridge , témoin de la vie de ses aïeux bâtisseurs qui , eux aussi , ont connu tant de malheurs .
Il se met au service de la reine Elisabeth I qui est conseillée par le grand trésorier William Cecil et surtout protégée par Francis Walsingham , son maître-espion qu'il va seconder .

De nombreuses critiques , subtiles , astucieuses et pleines de charme tracent avec vérité et parfois drôlerie - notamment celle de Denis 76 , grand fan de Ken Follett - cette effroyable période qui apporte cependant de la majesté et du respect à des gouvernantes d'un pays , à des reines , ces femmes exceptionnelles .

Elles m'ont terriblement fascinée ces reines de France et d'Angleterre sans omettre Marguerite de Parme , tapie dans leur ombre .
De vraies " mecs " Elisabeth et Catherine qui , à peine sorties du ventre de leur mère ont subi les pires misères .
Elles ne se sont pas abandonnées à leur triste sort ,elles ont lutté . Elles ont exploité tous les filons qui donnaient un bon dirigeant par l'étude et le sport , comme les hommes , sans rechigner .

Si Elisabeth a recouru à la surveillance grâce à l'équipe spécialisée et efficace de son maître-espion , spécialement représenté par Ned , ici dans le roman , Catherine n'avait rien à lui envier avec " son escadron volant ", composé de jolies femmes instruites qui attiraient les hommes importants , lors de somptueuses fêtes .
Peu importait la religion , seuls le sexe et l'amour comptaient .

Ces cheffes machiavéliques , imparfaites , implacables , rusées mais diplomates ont bataillé ferme pour unifier leur peuple , installer la paix et surtout essayer d'instaurer une certaine liberté de pouvoir croire en Dieu , chacun à sa façon .
Quel beau cadeau de tolérance .

Difficile , encore une fois , de résister à la plume enchanteresse de Ken Follett qui m'a tenue en haleine trois jours dans ce monde insensé , atténué par les belles histoires d'amour .
J'étais dans la mélasse avec mes souveraines , emportée dans son manuscrit : il ne me faut pas plus pour être dans la mollesse et me sentir au paradis .

Quelques sources ( wikipedia , l'histoire par les femmes , point de vue /histoire , Franck Ferrand , plume d'histoire )

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Quel conteur, mais quel conteur !
L'auteur nous plonge dans la vie de personnages fictifs comme de personnages réels pendant la période allant de 1558 à 1620.
Un énorme travail de recherche a été effectué pour restituer aussi bien cette période troublée. Il ne se ressent absolument pas à la lecture tant l'écriture est fluide.
C'est un récit foisonnant qui aborde de multiples thèmes comme le commerce, la condition féminine, les débuts de l'espionnage en Angleterre, les aléas des voyages maritimes, l'esclavage etc. Mais le thème principal est la guerre, ouverte ou larvée, qui oppose catholiques et protestants.
Il fourmille de détails sur les us et coutumes de l'époque, en France comme en Angleterre, aux Pays-Bas comme en Espagne, en passant par l'Ecosse.
Malgré ces presque mille pages, je ne me suis ennuyée à aucun moment.
Je suppose qu'il en sera de même pour vous si vous tentez ce voyage au long cours.
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C'est avec une immense joie que j'ai retrouvé la fresque de Kingsbridge.Toujours les mêmes ingrédients depuis les piliers de la terre et cela fonctionne toujours aussi bien.
Une fresque familiale, l'aventure, l'action, la rivalité, le tout remis dans le contexte de la grande histoire .C'est un peu comme suivre un cours d'histoire tout en étant plongé dans l'action.
On voyage à travers l'Europe et le monde. On se captive pour l'histoire et on dévore le livre.
Une grande réussite encore une fois. On attend la suite avec beaucoup d'impatience…
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