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Critique de xalatan


Ce livre raconte l'histoire d'un désastre : celui de l'île de Nauru, une petit île de 21 km2 dans le Pacifique.

Le phosphate, exploité depuis 1907 par une compagnie étrangère, a été la grande richesse de Nauru, et cela a continué après son indépendance en 1968. Jusqu'en 1990, l'île a connu une richesse incomparable mais à partir de 1990, des dirigeants corrompus ou irresponsables ont tout dilapidé.
La chute des réserves de phosphate, des investissements loufoques ou excessifs, l'abus de biens, ont totalement ruiné l'île.

Les dirigeants de l'époque ont alors voulu tirer profit de ce qu'ils pouvaient : énormes emprunts pour relancer l'économie, blanchiment d'argent, trafique de passeports … Nauru a été mis pour un temps sur la liste des "Etats voyous".
Quelques temps après, une réforme contre le blanchiment d'argent oblige à d'autres politiques de revenus : ce sera alors l'accueil de camps de réfugiés, payés par l'Australie, et des votes politiques, en tant que petit Etat, "vendus" au plus offrant (une fois Taïwan, puis la Chine, puis de nouveau Taïwan, ainsi que le Japon pour la levée du moratoire sur la chasse à la baleine…).

En 2006, date de publication du livre, une petit groupe de dirigeants a priori plus honnêtes, essaient de redresser le pays. Mais un coup d'oeil à Wikipedia m'a informé que les camps de réfugiés continuaient.

Entretemps, le peuple de Nauru, qui a vécu comme un enfant gâté pendant les années d'abondance : achats de voitures, femmes de ménage venant d'Australie, payées par l'Etat de Nauru pour tenir les maisons propres, achats de repas tout faits, salaires versés par l'Etat, est retombé dans une misère plus difficile qu'avant l'exploitation du phosphate : l'île est devenu un dépotoir (carcasses de voitures, magnétophones etc..) ; toute la population souffre de diabète, la transmission des gestes de base (cuisine, ménage) ne s'est plus faite, les terres n'existent plus, ravagées par l'extraction de phosphate…
Nauru dépend entièrement de l'extérieur (Japon, Taïwan…) pour son énergie (pétrole), et ses moyens de communication (avion).

Les hommes de Nauru sont repartis à la pêche (individuelle – car le bateau de pêche, rouillé et laissé à l'abandon, est inutilisable) , tandis que les réfugiés, dans les camps, sont nourris par l'Australie.

Une histoire qui devrait être une leçon pour notre société de consommation.
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