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Critique de Andromeda06


Vendredi dernier, la prof de français a distribué à sa classe "Céleste, ma planète" de Timothée de Fombelle. C'est ravi que le fiston était quand je lui ai dit que c'était le même monsieur qui avait écrit les Tobie Lolness (il n'avait pas fait le rapprochement, il est vrai que ça fait un petit moment qu'on les a lus). Ce qui est un peu moins cool, c'est qu'il lui faut l'avoir terminé pour mercredi. Il est court, c'est déjà ça : 96 pages que se partagent 6 chapitres. On a donc mis de côté notre lecture commune du moment pour s'y atteler au plus vite, nous l'aurons finalement terminé avec une journée d'avance.

Céleste, c'est une jeune fille de 14 ans atteinte d'une étrange maladie. Sur son corps, apparaissent d'étranges taches dont la forme n'est pas inconnu au narrateur (jeune garçon du même âge dont nous ne connaissons pas le prénom). Hospitalisée, les médecins ont tôt fait de comprendre qu'elle a la maladie de la planète, les taches représentant les différents endroits du globe en passe de disparaître ou en grand danger. Si Céleste va mal, c'est parce que notre planète ne se porte guère mieux.

Il faut dire que les gens vivent sans se préoccuper de son état. Ils vivent dans des tours de plusieurs centaines d'étages. La circulation en plein air est réservée aux véhicules, qui pullulent. Les piétons empruntent ascenceurs à tout va. La publicité est partout, autant que la malbouffe et les sacs plastiques. La pollution est le quotidien de tout le monde, qui ne s'en préoccupe guère, du reste.

Alors comprenez que la maladie de Céleste ne doit pas se savoir. Céleste dérange les autorités, mieux vaudrait s'en débarrasser... Mais notre narrateur, amoureux qui plus est, n'est pas disposé à les laisser faire...

Timothée de Fombelle est un auteur de littérature jeunesse que j'aime beaucoup. Dans Tobie Lolness, roman de fantasy, il parlait déjà de l'environnement. Ici, roman d'anticipation, il en est le coeur même de l'histoire. On a beau être dans un futur hypothétique, on ne peut que faire le lien avec l'état actuel de notre planète.

Comme on le rencontre souvent dans les romans jeunesse (contemporains), tout se déroule très vite, parce que l'action prime sur le reste, et notamment sur les descriptions. On a juste ce qu'il faut comme éléments pour pouvoir se représenter à peu près les personnages. Idem pour les lieux, encore que je les ai trouvés assez pauvres et sans les quelques illustrations, nous aurions eu plus de mal à en imaginer quelques-uns je pense (comme la gare centrale). L'auteur se concentre davantage sur le sujet de l'histoire, à savoir les catastrophes écologiques et l'agonie de la planète. Là, on n'a aucun mal à l'imaginer.

L'avenir de la planète, c'est un sujet qui me tient à coeur. Pourtant, systématiquement, je ressors de ces lectures la peur au ventre. Et là, ça n'a pas loupé. C'est un très bon roman jeunesse, une véritable prise de conscience, une sonnette d'alarme comme il en faut pour mieux sensibiliser les jeunes [encore qu'à mon humble avis, les jeunes en sont bien plus conscients qu'on ne le pense, ce n'est pas eux qu'il faudrait réveiller en priorité...]. Pourtant, j'ai ce sentiment de mal-être au sortir de cette lecture, je ne peux m'empêcher de penser à mes fils, à mes éventuels futurs petits-enfants, à leur avenir incertain...

Mais revenons-en au livre, qui se lit plutôt vite, très fluide, simple et quelque peu poétique. Si on ne connaît pas grand-chose des personnages, on s'attache quand même à eux. On aime à suivre les écrits du narrateur, qui nous raconte les événements de sa rencontre avec Céleste jusqu'à... (ça je ne peux pas le dire, ce serait tout gâcher). Les événements s'enchaînent, et on ne s'ennuie pas.

Et n'allez pas croire que tout est défaitiste non plus. Il y est certes essentiellement question de l'avenir incertain et chaotique de notre planète, mais il y a quand même une belle histoire d'amour, ou plutôt d'amitié amoureuse. Il y a aussi de l'entraide et de la solidarité. Et la fin, bien qu'utopique, met du baume au coeur.
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