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Critique de StCyr


Emma, Anna, Effi. Trois héroïnes en quatre lettres, trois incarnations de la femme adultère... 

Effi Briest n'est pas une petite bourgeoise comme l'héroïne de l'ermite De Croisset. Elle est la fille unique d'une famille d'ancienne - quoique modeste, noblesse du Mecklembourg. Sa vie est, pour elle aussi, d'une paisible monotonie, et son caractère n'est pas moins porté au romanesque que son illustre devancière. Elle se marie, fort jeune, avec un hobereau prussien devenu un haut fonctionnaire embourgeoisé. Ce mari carriériste la délaisse pour le service de Bismarck, la livrant à ses peurs et à son ennui, dans une demeure qu'on dit hantée. La chose n'est pas explicitement décrite, mais la trop sensible Effi se donne, par désoeuvrement et sans amour, à un vulgaire homme à femmes, le commandant Crampas. le mari outragé règle toute l'affaire avec retard et usure, dans l'esprit et le sens de l'honneur dévoyés d'une société prussienne aux moeurs étriquées. 

Effi Briest, classique de la littérature allemande, est le chef-d'oeuvre d'un auteur trop peu connu de ce côté-ci du Rhin. Clairement, dans sa traduction, ça n'atteint pas aux sublimités de Madame Bovary.  La description de la vie quotidienne, des particularismes des vainqueurs de Sedan et des paysages de la Prusse n'est pas sans intérêt toutefois. 
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