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Critique de LoupAlunettes


Attention Fantasy pour la jeunesse !
D'un genre un peu médiéval.
" Les royaumes sauvages".
Le titre est alléchant, inspirant l'aventure et, à observer l'air électrisé de bleu et de feu autour des personnages de la 1ère de couverture, il y aura sans nul doute de la magie.
Mais attention : si la 1ère de couverture respirera un grand vent de liberté, montrant deux très jeunes adolescents exaltés, dévalant une pente en courant et à dos d'animal, le début du roman nous ramènera d'emblée au respect d'une règle importante du roman : les bois, la terre sous les ongles, ses odeurs d'animaux sauvages, de sous-bois frais ou humides, vous ne devez pas aimer ceci !

Mornebourg.
Un lieu plein d'interdits.
Un nom de village qui collera à la rigueur stricte, amère et austère des habitants vivant avec notre héros, Barclay.
On nous le dira rapidement, qu'après avoir subi l'attaque sauvage d'une bête coriace, surnommée Gravaldor, les pierres du village de Mornebourg furent déplacées, par chocs, vers une haute colline.
Depuis la catastrophe, le village s'est muré, de pics tout autour et de règles presque impossibles à suivre tellement il y en avait.
Mornebourg devait se protéger de la nature sauvage, débridée et magique, et suivre les règles pour qu'il n'arrive rien d'inattendu et peut-être de dangereux.
On dit que ce sont des desseurs d'animaux magiques, les protecteurs de cette faune, qui en aurait perdu le contrôle le jour du Gravaldor.
Depuis, les protecteurs sont maudits, chassés, conservés à distance hors du village.
On dit que ce sont les protecteurs, ces insensés, qui choisissent de se lier à la nature magique, pour la maitriser, la rendre plus docile à la présence des hommes habitant près du bois. La suite nous apprendra une chose importante : que la nature peut faire fi des volontés des hommes et décider elle-même qui doit se tenir à ses côtés.

L'apprenti Barclay.
Les protecteurs choisissant d'habiter les bois seront afiliés à des vagabonds et Barclay, qui n'aura plus de maison, plus de parents, ne sera au début pas mieux traité.
Les nouveaux orphelins ne devront être à la charge de personne, ne pas trainer et se multiplier comme des chiens et des chats errants. C'est interdit!
Barclay se sera hâté, bien que jeune, de se rendre utile ci et là auprès de tout le monde, jusqu'à être en âge de devenir apprenti.
Sa pugnacité le rendra spécial et touchant aux yeux des lecteurs.
Maitre Pilzmann, cultivateur de champignons, savait qu'il faisait de son mieux pour s'élever au dessus de la condition digne fixée par Mornebourg.
" ... - Disons simplement que ... tu te fais souvent remarquer. Toujours en train de courir comme si tu étais pressé. Aussi sale qu'un chien de berger qui se serait enfui dans les bois. Et ces romans d'aventures que tu lis ... Tu sais comment sont les gens ..."
Filer droit, longer les murs, user de discrétion, voici ce que l'on imposait au quotidien au jeune apprenti Barclay Pictus, 11 ans, il devait se faire oublier même si d'autres enfants venaient le chercher pour trouver querelle.

L'appel de l'aventure, cette malédiction.
À quoi bon, respecter toutes ses règles puisque de toutes façons le gens ne l'aimaient pas beaucoup, que tout était excuse à le critiquer, le montrer du doigt, le rabaisser et lui faire comprendre toujours d'avantage que personne ne voulait de lui.
Barclay, pour détromper les voies curieuses du destin, aura travailler deux fois plus dures pour faire mentir Mornebourg et le destin, que rien n'est écrit et que l'orphelin Barclay Pictus allait un jour remplacer Maitre Pilzmann et qu'ils devront tous reconnaitre son parcours accompli et la nouvelle importance de son rôle à Mornebourg.

Puis, un jour c'est arrivé.

Comment?
On ne vous laissera pas là dessus, jeunes lecteurs, on peut vous en parler encore un peu pour vous allécher d'avantage (notre démarche n'est pas désintéressée, infâme que nous sommes, nous voulons que vous le lisiez et pire encore, que vous y preniez du plaisir. Un vrai plan démoniaque, n'est-ce pas?).
Un jour, oui, c'est arrivé, Barclay s'éloignant du village (interdit!) pour la cueillette de champignons se trouvera marqué par la bête (interdit!).
Croisant la route de Viola, une toute jeune protectrice (interdit!) en quète d'une nouvelle bête à laquelle se lier près des bois (interdit interdit interdit ... sons de cloches!!!), Barclay va accidentellement se trouver lier à un fauve noire et sauvage alors qu'il prenait ses jambes à son cou.
Une marque de la bête sur le poignet : une sorte de loup qui s'animera et fera les 100 pas. Gage que la bête s'impatientera pour sortir un peu?

L'action et le vrai début de l'aventure commencera là, avec un Barclay qui préférera cacher, évidemment, la vérité et qui rentrera à Mornebourg, préférera se taire et aviser par la suite de la manière de gérer tout cela (sans se faire chasser)...
Mais n'empêchera pas une malédiction de prendre son dû qui veut, juste comme ça, en espérant que cela ne se sache pas, ne se verra pas car Mornebourg et ses habitants malveillants voient tout et veulent tout savoir.

En route vers la cité secrète de la Guilde.
Bien que chassé comme un malpropre, nous, lecteurs, serons excités à la perspective que Barclay prenne le large et sorte de sa zone de confort si cadrée.
Sensible mais d'un fort caractère, il est prometteur de ressources et devrait surprendre le lecteur par la suite pour régler son problème.
Mais avec toute cette magie, ces bêtes fabuleuses, monstrueuses ou mythiques, Barclay aura t-il seulement envie de revenir à Mornebourg?
Nous comprendrons qu'au contraire pour Barclay, l'inconnu pourra être une porte de sortie salutaire, devenant alors l'apprenti d'un autre.
Qui voudra bien lui apprendre à maitriser la bête?
Les Royaumes sauvages décideront ils de l'adopter, de l'accueillir ou de la dévorer tout cru?
On aime bien.
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