AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marti94


Avec « le bavard », René-Louis Des Forêts nous montre combien le 20ème siècle, avec le Surréalisme et le Nouveau roman, a proposé des textes d'une grande originalité.
Certes, ce récit est difficile au premier abord mais je l'ai trouvé très intéressant et je n'ai pas pu le lâcher.
René-Louis Des Forêts a écrit ce livre en 1944, pendant la résistance, dans l'euphorie d'un moment très particulier. Il a été publié en 1946 dans l'indifférence générale, comme s'il tombait mal ou était trop original. Il a été inspiré du surréalisme et d'André Breton en particulier.
Ecrit à la première personne il fait appel à une écriture discursive.

C'est l'histoire d'un homme silencieux pris soudain d'une envie de parler et en parlant, il va précipiter sa chute. A mesure que le temps passe, il va détruire son discours en récusant son propre témoignage. C'est un homme égocentrique mais attachant. Il est en pleine crise de bavardage et a le sentiment de parler pour ne rien dire. Alors il fait une sorte de confession sans que l'on réussisse à savoir si les faits raconter, la rencontre avec une femme dans un bal et les problèmes qui vont suivre, sont vrais ou pas.
C'est donc un exercice de style car les faits n'ont pas vraiment d'importance.
Et puis, il y a une autre singularité, c'est que le lecteur est partie intégrante du récit puisque le narrateur l'interpelle a plusieurs reprises.
Si l'histoire semble donc ne pas présenter un grand intérêt, c'est un livre qu'on ne lâche pas comme ça. Car les logorrhées du narrateur nous entraînent dans un tourbillon de mots assez fascinants.

Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}