Tour à tour pathétique, révoltante, bouleversante et réjouissante, cette lecture ne saurait laisser indemne. Tisserand d'une main rompue à la narration,
E.M. Forster est sans aucun doute possible - c'est le troisième roman de l'auteur que je lisais - un des grands maîtres littéraires du début du vingtième siècle.
La langue majestueuse de l'auteur mêlée à son sens de l'inachevé, du Beau, du distingué, de l'élégance aurait pu suffire à faire de "
Maurice" un excellent roman. Forster ne s'est pas arrêté là : il se permet le luxe d'une claque finale magistrale, éblouissante et jouissive.
Un chef-d'oeuvre primordial sur le sujet de l'homosexualité, de sa place dans la société, encore tristement bien semblable à celle qu'elle occupait il y a plus de cent ans.
"
Maurice" est de ces livres qui nous rappellent de prendre le risque de vivre.
Grandiose.
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