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Critique de rotko


rotko
09 décembre 2015

« Les croyances des uns sont presque toujours les blasphèmes des autres »

Retour sur « l'affaire des caricatures » mais surtout sur les évènements de Charlie en janvier 2015, avec le rappel des réactions en direct,

- certaines bien hypocrites et visant à excuser la tuerie en culpabilisant les victimes,

Certains veulent « blesser les laïques en feignant de viser des racistes » et par là même, « trouver des excuses aux tueurs »

- d'autres plus sincères et mesurées, mais donnant des limites aux dessins satiriques.

Tout cela donne l'occasion à Caroline Fourest de défendre des positions fermes, voire intransigeantes, mais aussi de régler quelques comptes au passage.

Elle rappelle que le dessin satirique n'est pas une incitation à la haine comme peuvent l'être des graffitis injurieux ou des profanations de monuments symboliques. Il faut réfléchir sur l'intention et le contexte.

Caroline Fourest se pose aussi cette question incontournable : D'où vient l'appétit pour le djihad : « il fournit un sens et de l'adrénaline aux frustrés rêvant de voyager, de tirer à la kalachnikov et d'avoir des esclaves sexuelles. L'explication patriarcale paraît en tout cas bien plus valable que l'explication sociale ou culturelle ? »

A mon avis ce livre aidera chacun à se former son opinion, bien que le sujet ne soit pas épuisé par beaucoup d'arguments.

Qui connaît les violentes critiques adressées aux religions par les écrivains du XVIII e siècle ( d'Holbach, le curé Meslier, Voltaire) verra à quel point on est en recul avec l'autocensure « à l'anglo-saxonne » qui dissuade d'aborder des sujets décrétés tabous.
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