On dit qu'au moment de mourir on voit défiler sa vie en accéléré.
Jean-Louis Fournier a choisi une idée plus originale. Ce n'est pas avant mais après sa mort, alors qu'il git sur la table d'autopsie, qu'il va revisiter des moments de sa vie et nous en faire le récit. La dissection de chaque partie du corps sera source d'évocation de souvenirs. Loin de nous effrayer ces moments sont savoureux et même drôles. Un humour incisif s'introduit tandis que l'étudiante en médecine surnommée Egoïne procède méthodiquement à la dissection, s'octroyant même le droit de rapporter quelques trophées pour en décorer son appartement, comme une main ou le crâne du macchabée.
Mis à part les traits d'humour et d'autodérision, la partie souvenir-souvenir révèle un côté très narcissique de l'auteur qui avoue d'ailleurs : " 'Ce qui m'intéresse le plus chez les autres c'est moi', a écrit
Francis Picabia. Cette phrase me va comme un gant."
Bref,
mon autopsie souvent nous amuse et parfois nous ennuie à mourir.
Commenter  J’apprécie         70