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J'avais entendu parler de cette affaire car j'ai été également un utilisateur de médicament coupe-faim proposé par l'entreprise pharmaceutique Servier. Il y a eu le scandale de l'isoméride puis celui du médiator proposé par la même firme.

Il y a eu beaucoup de morts pour enrichir les caisses du chef d'entreprise et milliardaire Jacques Servier. Ce dernier est décédé avant son procès ce qui lui a permit d'échapper aux foudres de la justice. Il a eu une belle vie jusqu'à ses 92 ans.

Il a même été décoré de la croix de la légion d'honneur par le président Sarkozy lui-même qui le tenait en grande estime. A noter qu'on ne peut plus lui retirer à titre posthume cette dignité en raison de la réglementation. Tant pis s'il a provoqué la mort de milliers de personnes. C'est à se demander si cette haute distinction conserve son caractère d'intégrité.

A noter que son patron d'entreprise fichait ses salariés en ne gardant que ceux qui le louaient dans ses idées politiques. La CNIL a bien tenté de dénoncer ses pratiques au parquet mais l'affaire a encore une fois été déclaré sans suite. Pourtant, c'était extrêmement grave.

Les Laboratoires Servier ont tout de même été condamné à 2,7 millions d'euros d'amende pour tromperie aggravée et homicides involontaires ce qui est dérisoire face à leur chiffre d'affaire. Inutile de dire qu'ils ont fait appel de la décision et que l'affaire est toujours en cours. Ce scandale de santé publique a quand même touché des milliers de victimes. Aux USA, à titre de comparaison, pour trois fois moins, on obtient assez souvent des milliards d'indemnisation.

Cette BD est là pour nous rappeler dans le détail ce qui s'est passé au juste. La scène d'ouverture a provoqué chez moi un grand effroi. On ne se rend pas compte que c'est un crime chimiquement pur presque parfait. Cela a atteint les valves du coeur de 300.000 français avec des conséquences parfois mortelles.

J'éprouve beaucoup d'admiration pour Irène Frachon, cette courageuse pneumologue brestoise, qui a mené le combat d'une vie contre ce puissant groupe pharmaceutique qui a attaqué l'ensemble des ses détracteurs en justice. Il n'y a pas plus procédurier afin de faire taire toute velléité et surtout la vérité. C'est vraiment infâme comme procédé sachant qu'il avait les pouvoirs politiques à sa botte ainsi que la puissante agence du médicament qui joue normalement le rôle d'un régulateur indépendant.

J'ai retenu que le corps des femmes constituent un puissant enjeu commercial avec toutes ces publicités qui incitent à maigrir. Il faut dire que la plupart des victimes étaient des femmes qui étaient majoritairement en bonne santé et qui voulaient juste perdre quelques kilos de trop.

J'ai également vu qu'il y a véritablement des conflits d'intérêts entre les médecins généralistes qui prescrivent ces médicament suite aux visites médicales de belles jeunes femmes blondes de préférence envoyées par les puissants laboratoires. Evidemment, cette situation peut nuire aux patients. Pas les blondes, le lobbying !

Enfin, il s'agirait d'en finir avec l'impunité qui touchent les gens les plus riches et qui sont vus comme d'honorables entrepreneurs par les pouvoirs publics en s'abreuvant de leurs subventions. le dealer de cannabis risquera plus gros qu'un puissant laboratoire pharmaceutique qui a causé certainement la mort de milliers de gens. C'est la fameuse justice à deux vitesses qu'on voit encore à l'oeuvre aujourd'hui.

Je pense que cette BD m'a marqué au point où j'ai jeté tout mes coupes-faim à la poubelle. En même temps, j'ai apprécié que l'auteure Irène Frachon n'a pas fait d'amalgame avec la vaccination anti-COVID prise à tort selon elle pour un médiator bis. On n'est pas dans la conspiration. Elle s'attache à des faits et des cas concrets qui seront exposés pour soutenir sa démonstration.

J'ai rarement lu une BD aussi engagée et aussi bien construite pour nous décortiquer ce scandale. J'avoue qu'après lecture, je comprends beaucoup mieux. Je ne peux que vous inciter à la lire avant qu'elle ne soit interdit par la justice aux mains de ces prestigieux laboratoires pharmaceutiques qui font la pluie et le beau temps sur notre santé collective. A méditer sur le médiator !
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On a tous entendu parler du scandale du Mediator dans le domaine de la santé, mais qui sait exactement de quoi il s'agit ?
Irène Frachon, médecin à l'hôpital de Brest, a été la principale lanceuse d'alerte et elle a choisi de raconter son combat en s'associant à un journaliste, un dessinateur et un coloriste, un moyen de toucher le grand public de manière pédagogique.
Si je vous dis que je l'ai lu d'une traite comme un polar... sauf que quand même je connaissais la fin...;-)

En 2007 Irène Frachon est intriguée par la mort d'une de ses patientes par hypertension artérielle pulmonaire, un cas rare.
Elle apprend que d'autres patients meurent avec les mêmes symptômes, et avec le même point commun, avoir pris du Médiator.
Mais en s'informant elle se rend compte qu'un médicament similaire, toujours du laboratoire Servier, avait déjà été interdit à cause de symptômes ressemblants.
Va suivre une folle enquête qu'Irène Frachon va prendre à coeur afin de comprendre et d'empêcher d'autres morts.
Mais elle s'attaque à très gros, le lobby pharmaceutique d'abord, et surtout le laboratoire Servier qui a fait fortune notamment grâce au Médiator, ce médicament contre le diabète prescrit à des millions de femmes dans le monde comme coupe-faim et et qui emploiera tous les moyens pour que personne ne se mette en travers de sa route !

Le sujet est passionnant et il est particulièrement bien raconté et dessiné!
L'album a beaucoup de rythme, l'enquête est entrecoupée par les témoignages des victimes, par la présentation de Servier et de son laboratoire, et par un petit personnage, Hippocrate, qui rappelle les données médicales et éthiques...
Les dessins sont très expressifs et les couleurs pastel restituent bien les différentes atmosphères de l'histoire.
Saluons l'incroyable courage d'Irène Frachon qui, si elle a été soutenue par sa famille et sa hiérarchie, a été abandonnée et même menacée par la plupart de ses autres interlocuteurs.
Voilà une très belle bande dessinée à découvrir et à offrir !
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Hôpital de la cavale blanche, Brest, février 2007. Ce jour-là, le docteur Irène Frachon, pneumologue, visite l'une de ses patientes « HT AP », c'est à dire souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire (une maladie rare), qui, parmi d'autres médicaments, prend du Mediator. Aussitôt, cela lui rappelle l'affaire de l'Isoméride, ce fameux coupe-faim, qui a abouti, des années auparavant, à son interdiction de par sa dangerosité. Deux médicaments fabriqués par le même laboratoire Servier et issus de la même recherche et de la même famille. Pour autant, Servier décide de le vendre pour traiter le diabète et prétend qu'il n'a aucun effet coupe-faim, permettant ainsi son remboursement par la Sécurité Sociale. Les médecins prescrivent à tout-va. Aussi, Irène est-elle effarée de voir que 10 millions de personnes en prennent. Lorsque plusieurs cas de valvulopathie (dysfonctionnement des valves du coeur) sont détectés, la pneumologue s'en étonne d'autant que la plupart des personnes prenaient du Mediator. Dès lors, elle va se lancer, corps et âme, dans un combat qu'elle sait inégal...

Tout le monde connaît l'affaire du Mediator et la firme pharmaceutique Servier, du nom de son président, Jacques Servier. de même qu'Irène Frachon, l'une des premières lanceuses d'alertes concernant cette entreprise, même si, on le découvre dans cet album, des alertes et des mises en garde avaient déjà été formulées des années auparavant, sans que personne ne s'en inquiète. Cette pneumologue, à force de pugnacité et de courage aussi, va effectuer un long travail de recherche afin de prouver que le Mediator est bien responsable des cas de valvulopathie. Si certaines patientes en garderont des séquelles, d'autres en mourront. Cet album, dense, richement documenté et particulièrement instructif, est le fruit de la collaboration d'Irène Frachon et d'Éric Giacometti qui, lui, avait déjà enquêté sur l'Isoméride quand il était journaliste au Parisien, avec l'aide cruciale de scientifiques, collègues, hommes politiques et journaliste. Autant dire qu'ils maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts. Outre cette enquête passionnante mais terrifiante, les auteurs ne manquent pas de donner la parole aux victimes et de révéler les dessous et les manipulations machiavéliques de la firme Servier. Des pratiques que la firme conteste encore aujourd'hui.
Un album aussi prenant qu'effroyable sur un scandale sanitaire qui dure... depuis plus de 60 ans !
En France, l'on estime, aujourd'hui, le nombre de décès entre 1300 et 1800, voire 2200.
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Grâce au groupe Delcourt, que je remercie, j'ai lu le roman graphique : Mediator, un crime chimiquement pur.
En 2007, au CHU de Brest, de nombreux cas d'atteintes cardiaques inexpliquées attirent l'attention de la pneumologue Irène Frachon.
Ses recherches mettent en cause le Mediator, coupe-faim des laboratoires Servier, dont le principe actif avait conduit au retrait de l'Isoméride en 1997. Celui du Mediator sera effectif en 2009.
Depuis, elle poursuit son combat pour l'indemnisation des milliers de victimes..
Mediator, un crime chimiquement pur est un roman graphique qui m'a captivé et aussi, je l'avoue, révolté !
Je ne comprend pas comment un tel scandale a pu atteindre une telle ampleur alors qu'il y a eu des alertes, bien avant 2009.
Beaucoup savaient, d'autres se doutaient, mais il a été tellement plus facile de faire comme si tout allait bien.
Heureusement que les lanceurs d'alerte n'ont pas lâché l'affaire, sans eux le Médiator serait peut-être toujours commercialisé.
J'ai apprécié les illustrations, la colorisation.
Le fond est très intéressant, j'ai appris énormément de choses sur cette affaire dont j'ai évidemment entendu parler. Mais j'avoue ne jamais m'y être intéressé plus que ça auparavant.
J'ai aimé cet ouvrage pour son coté instructif.
Mediator, un crime chimiquement pur est un très bon roman graphique que je vous invite à découvrir et note cinq étoiles.

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Je connaissais déjà un peu l'affaire du médiator mais cette BD m'a attiré car elle reprenait l'ensemble de l'affaire et que Irène Frachon, fidèle à elle-même, reversait ses droits à l'association qui édite la revue Prescrire, la seule indépendante des publicités des labos.
J'ai tout de même découvert beaucoup de choses que les articles que j'avais lus ou le film »la fille de Brest » ne précisaient pas. Cette BD m'a permis de voir le sujet un peu plus largement (avec de nombreuses références citées) et çà me semble aller très au-delà du « crime en col blanc » décrit en 4° de couverture.

Il y a bien sûr l'attitude du laboratoire Servier (et de son patron, figure indissociable) qui préfère vendre son médicament plutôt que d'admettre ses effets dangereux et qui n'hésite pas à utiliser tous les moyens de pression. A l'autre bout, il y a bien sûr les victimes qui pensaient prendre un médicament inoffensif réglant juste un problème de surpoids pour beaucoup d'entre elles (souvent doublement manipulée par Servier pour le médicament et par tous ceux qui propagent des canons de beauté voire de santé poussant à la maigreur).
Mais beaucoup d'autres choses me semblent gênantes, à commencer par la faiblesse de peines prononcées pour les gens qui savaient ce qui se passaient. Bien sûr il ne faut pas généraliser mais on finit par se poser des questions sur à qui peut-on faire confiance : pas les labos, pas l'agence du médicament (à laquelle on peut au moins reprocher sa lenteur et sa prudence plus forte vis-à-vis des risques économiques et juridiques que de santé), pas les journalistes (les premières décisions n'ont pas vraiment été médiatisées et pourtant l'information des utilisateurs était essentielle), pas les politiques (avec l'exception notable du député Gérard Bapt … hommage à mon député-maire de l'époque), pas les chercheurs (dont certains ont préféré témoigner favorablement au Mediator pour garder les financements de Servier) mais surtout … pas les pharmaciens et les médecins ….

Car il ne s'agit pas d'un médicament vendu en grande surface … il fallait une ordonnance et passer par une pharmacie … il fallait un médecin qui détourne un médicament de son objectif et un pharmacien qui le délivre … bien sûr, on dira qu'ils ont été trompés par Servier … mais combien de médecins prescripteurs parties civiles dans le procès ? et surtout que faisait le conseil de l'ordre des médecins dans cette affaire … dans ce livre il n'est cité qu'en tant que menace de sanction du Dr Frachon … Pourtant sa mission est de «défendre l'indépendance et l'honneur de la profession médicale auprès de l'ensemble de la société française » (site de l'ordre). « le respect de l'éthique et de la déontologie médicale est l'un des principaux champs de compétence de l'Ordre des médecins. » (idem), « rôle de veiller au maintien de la compétence et de la probité du corps médical » (idem)…et je passe sur l'appui aux médecins en difficulté notamment sur le plan juridique dont je doute que le Dr Frachon ait pu bénéficier … Alors bien sûr le conseil de l'ordre est intervenu après coup auprès des médecins pour identifier les patients qui en avaient consommé en rappelant dans son courrier à chaque médecin que « le collège d'experts a décidé d'écarter la responsabilité des médecins quand bien même ils auraient prescrit le médicament hors AMM » tant il devait craindre que certains préfèrent cacher que certains de leurs patients en avaient consommé quitte à les mettre en danger. Mais n'avait-il pas un rôle en amont ? A minima en favorisant la lecture de la revue indépendante « Prescrire » (abonnement = coût de la cotisation à l'ordre) ou peut-être en sanctionnant les médecins qui ont soutenus les thèses de Servier (des professeurs en santé publique qui enseignent donc aux étudiants….) … mais il est vrai que déjà par le passé le conseil de l'ordre a permis à un chirurgien condamné à 3 ans de prison pour des interventions chirurgicales injustifiées mais lucratives (Dr Rossignol) de continuer à exercer, infligeant juste un blâme…l'impunité relative dans la santé n'est pas réservée aux laboratoires.

Vous l'avez compris ce livre vous scandalise mais fait naître le doute sur de nombreuses entreprises, professions, institutions. La dernière page refermée, il faut retrouver un peu d'optimisme et se convaincre que nous sommes entourés de médecins et pharmaciens consciencieux, de journalistes sérieux, de chefs d'entreprises remarquables, de femmes et d'hommes politiques soucieux des citoyens, d'institutions efficaces, … Je suis sûr qu'il y en a puisque j'en ai rencontré plus que des infréquentables !
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Merci au organisateur du salon du livre de Paris car grâce à cet événement j'ai eu la chance d'échanger avec les auteurs de ce livre.
Merci Irène Franchon, Eric Giaccometti, François Duprat, Paul Bona d'avoir fait ce document.
Merci Irène Franchon, Eric Giaccometti pour leur gentillesse lors du salon.
Merci aux personnes qui ont aider à faire connaitre ce scandale.(Ouest France, Télégramme de Brest, La librairie Dialogue à Brest,Anne Jouan , Le Figaro ect..)
Merci aux médecins qui ont commencer des recherches avant de docteur Irène Frachon (Francçois Brenot, Gérad Simmoneaux, Pierrre Duroux ect..)

Cette bande dessiné fait froid dans le dos sur pléthores de sujets que dénonce les auteurs.
Ce document est aussi une manière de rendre mémoire au victimes et aux familles des mortes et à celle toujours en combat.
On montre des histoires de familles et surtout comment la partie adverse ne recule devant rien et les effets que cela engendre sur le malade qui dénonce.
Les inccointances avec le milieu politique qui sont décrites totalement avec un ancien président mais aussi on montre que d'autres politiques s'engages et tiennent paroles.
On dénonce comment le corps de la femme doit répondre à des injonctions.
La communication est une question central dans ce livre.

C'est un livre qui faut pour moi offrir, prêter, parler pour que ne soit jamais oublier cette histoire.

En le remerciant, je me suis dit y a t il autres médicaments qui son comme le MEDIATORE et qui sont encore pas encore connu.



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Le scandale du mediator est ici narré de manière très détaillée et pour cause : il aura fallu de nombreuses années de lutte pour en venir à bout, à une interdiction totale. Des jugements, des procès, de l'espionnage aussi, des menaces envers les lanceurs d'alerte, des lobbys toujours plus puissants dont les ramifications traînent jusque dans les milieux politiques. Les laboratoires Servier sont une vraie mafia, difficile d'en venir à bout et ceci s'en ressent très bien dans cette BD.

J'avoue avoir eu du mal à venir à bout de ma lecture et m'être perdue dans cette montagne d'informations. Mais passé ce ressenti j'en ressors effarée, une fois de plus… les puissants sont invincibles. Ou presque. Et cela malgré les morts…
De beaux dessins, mais encore une fois le récit est difficile à suivre.


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Qui n'a jamais entendu parler du Médiator ? C'est le médicament à l'origine du plus grand scandale médical de cette décennie. Depuis la méfiance envers les médicaments, ne fait que grandir au sein de la population.
C'est une bande dessinée documentaire très bien faite.
Les dessins sont très beaux et la lecture est agréable.
J'ai aimé sa construction. Composée d'une alternance de récits de patients ayant succombé aux effets secondaires, du parcours du médecin qui lancé l'alerte sur le médicament et qui a fait éclater le scandale, et de l'histoire de Servier le fondateur de l'entreprise pharmaceutique qui a commercialisé le médiator.
On n'imagine pas tous les enjeux autour d'un simple médicament. Cette bande dessinée dénonce les lobbys, les influences, l'appât du gain et l'omerta qui est présente dans le milieu médical. C'est révoltant de constater à quel point les patients sont finalement le cadet des soucis de ces entreprises. L'argent prend le pas sur la santé publique
Le fait que ça soit le personnage d'Hyppocrate qui soit en fil rouge tout le long des pages est très intelligent et cela montre à quel point on est loin de son serment.
Bref, une bande dessinée à lire !
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Cette bande dessinée documentaire retrace le combat d'Irène Frachon contre le médiator, un soi disant coupe faim des laboratoires Servier. Mais cet album ne se cantonne pas qu'à ce combat, il est une véritable source d'informations historiques sur les laboratoires Servier, sur son président qui fut longtemps Jacques Servier, comment le système médical fonctionne....

J'ai été atterrée par un certain nombre de faits qui ont eu lieu. D'un certain côté, je peux comprendre après la lecture de cette bande dessinée la méfiance de certaines personnes vis à vis des laboratoires et des médicaments.
Je suis admirative de la combativité d'Irène Frachon face à ce géant. La bataille est bien inégale mais le fait qu'elle ne baisse jamais les bras malgré les nombreux obstacles est tout simplement bluffant.

Je ne connaissais que de nom ce procès. Maintenant que j'en sais plus sur son ampleur je vais suivre ça de plus près.

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt pour l'acceptation de ma demande de lecture.
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J'ai dévoré cette BD qui dissèque l'affaire du Mediator de long en large, avec de nombreuses sources. N'étant pas férue de science, j'ai apprécié la pédagogie utilisée par les auteurs, la tenace lanceuse d'alerte et pneumologue Irène Frachon et le romancier, ex-journaliste Eric Giacometti. Quant au dessinateur, François Duprat, il va à l'essentiel, utilisant un dessin réaliste qui lorgne parfois vers la caricature, notamment pour croquer certains politiques. En effet, ce scandale est tellement incroyable que la caricature sied à merveille pour dénoncer l'énergie folle déployée par le camp Servier pour noyer l'affaire. La BD est structurée en plusieurs parties, que l'on suit avec avidité, tant les faits ressemblent à un polar. Heureusement, à la fin, les méchants sont punis mais cela a été un si long combat (plus de soixante ans, comme le signale à la fin de l'album une chronologie qui résume bien toute l'affaire) qu'on ressort de cette lecture un peu sonné d'avoir observé et côtoyé tant de cynisme, tant de mensonges, tant d'immoralité. On en ressort également plus intelligent car le scandale est magistralement mis en scène, avec tous les protagonistes et les épisodes bien narrés. Une réussite.
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