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Critique de leolechat


Explorateur, botaniste et photographe, Joseph Francis Rock était un personnage unique en son genre. Excentrique, roublard, ambitieux et manipulateur, cet individu haut en couleur était aussi détestable qu'attachant. Né en Autriche en 1884, cet autodidacte surdoué apprit le mandarin tout seul en dérobant un manuel de chinois dans la bibliothèque du comte Potocki dont son père était le serviteur. Destiné à la prêtrise ou la domesticité, l'adolescent préférera fuir son pays pour courir le vaste monde. Il n'a pu obtenir de diplômes ? Qu'importe. Il s'en fabriquera un faux chez un vieux quincaillier et sera recruté comme professeur de botanique à l'université d'Honolulu. Incollable sur la science des végétaux en six mois seulement, l'aventurier naturalisé américain qui a soif de grands espaces se fera embaucher comme journaliste par la revue National Geographic, promettant des reportages explosifs sur la région du Tibet, un territoire encore méconnu dans les années 1920. Ne voulant pour rien au monde renoncer à son confort, Joseph Francis Rock se déplacera uniquement avec sa suite de douze Na-khis, son argenterie, ses mets fins, son Champagne et sa baignoire gonflable. De sa rencontre avec un vieil espion anglais va naître une obsession : se rendre au Royaume des femmes, une contrée située au coeur de la montagne Amnyé Machen réputée plus haute que l'Everest, une région ardemment défendue par le cruel peuple Golok et sur laquelle règnerait une puissante reine descendante des amazones. Chimère ou réalité ?

Portrait sans concession d'un explorateur intrépide, brillant, mystificateur et avide de gloire, "Au royaume des femmes" est une enquête qui court sur plus de huit cent pages et se lit comme une épopée romanesque. On chevauche sous le vent de Gobi, on subit les caprices du temps, on copine avec le cruel Prince de Choni qui tranche l'oreille de ses sujets qui ne se prosternent pas assez vite sur son passage, on goûte des plats peu ragoûtants comme du poulpe gélatineux accompagné d'une glace au dentifrice... D'une écriture impériale et tranchante comme un sabre, Irène Frain nous entraîne dans un périple aussi enchanteur que dévastateur !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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