Un ange à ma table, tome 2 : Un été à Willowglen

Janet, l'auteure, car il s'agit d'une autobiographie, un peu romancée, est toujours en quête de son identité. Elle étudie. Et elle commet cet acte - stupide- qui la conduit à l'hôpital psychiatrique. Elle n'a pas alors conscience de l'engrenage qu'elle a enclenché. Et il est terrible, terrifiant, sans retour en arrière possible.
Janet se démène, avec tous ses démons et ils sont nombreux, et toutes les absences qui l'ont laissée dans cette abominable solitude. Elle fuit et veut être seule et sa solitude n'est qu'accentuation de sa souffrance alors qu'elle devrait être repos et apaisement. Mais Janet ne sait pas, ne peut pas se "foutre la paix" à elle-même. Il me semble qu'elle souffre d'autisme.
Pour elle, les relations sociales sont très compliquées.
C'est la lecture et l'écriture qui lui sauvent la vie en lui permettant de vivre, de ressentir. Elle écrit sans cesse, elle trace. Son rapport à l'écriture est magnifiquement restitué.
En revanche, je n'ai pas compris cette focalisation sur le psychiatrique car je n'ai pas trouvé que c'était le thème dominant du deuxième tome. Il est question de l'absence, les morts de ses deux soeurs, et de la quête d'elle-même.
Une lecture douloureusement belle, à la sensibilité exacerbée.