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Critique de paroles


J'ai du mal à être en empathie avec cette auteure. Je n'arrive pas à m'associer à sa douleur face à ses déboires. Il y a comme un mur invisible qui m'empêche de me plonger dans ses réminiscences avec indulgence. Pourtant son écriture est sensible, même très sensible lorsqu'elle évoque la nature, son seul refuge face au monde. Je ressens malgré tout face à elle une grande pudeur, elle évoque ses années d'hôpital psychiatrique et les traitements qu'elle a subis avec beaucoup de distance, sans vraiment s'appesantir. C'est pourtant ces grands moments de solitude qui lui servent de réservoir pour écrire.

Le deuxième tome de son autobiographie est donc son entrée dans le monde du travail, mais quelle entrée ! Ses débuts d'institutrice stagiaire ne seront jamais couronnés d'un diplôme puisqu'elle s'enfuit le jour de l'inspection. Ensuite viennent ses huit années d'errance avec des séjours en hôpital et divers métiers de serveuse ou de femme de chambre. Mais toujours, elle écrit. Et c'est bien l'écriture qui la sauvera de cette folie qu'elle s'est construite elle-même pour avoir un statut face aux autres, même si c'est un statut de schizophrène, elle si timide, si passive et soumise, elle si effrayée face au monde, face aux autres. Enfin, grâce au secours de Franck Sargeson, un écrivain qui la prend sous son aile, elle entrera vraiment dans le monde de l'écriture et publiera son premier roman.

Son écriture est sincère et d'une grande douceur comme si elle s'excusait d'être là, d'être vivante. Un vrai paradoxe...
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