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Critique de LydiaB


LydiaB
12 décembre 2012
Dans ce recueil, je vais m'attacher à la nouvelle, intitulée le Chat maigre.

Anatole France m'ennuie. Au sens figuré, tout d'abord, puisqu'il est à la charnière du XIXe et du XXe (né en 1844, mort en 1924, ses oeuvres s'étalent de 1873 à 1933). Alors, je le classe où, moi, hein ? Les différentes anthologies le placent dans le XXe, mais je vais dénoter en le mettant dans le XIXe puisque ces deux nouvelles ont été écrites en 1879 et que, de toute façon, je ne lirai rien d'autre. Bon, ça, c'est fait !

Deuzio, il m'ennuie au sens propre du terme. Je pensais trouver dans le Chat maigre, nom d'un restaurant (bizarre, hein ?) se situant dans un endroit un peu glauque (ah, voilà, on comprend mieux... Mais non... le titre est dû à une peinture... ça ne vous rappelle rien ?), une esquisse de vie comme dans La Maison du Chat-qui-pelote de Balzac. Vous comprendrez aisément la référence. Mais pourquoi ai-je soudain cette sensation de déjà-vu ?

On retrouve ici le milieu bourgeois comme dans la nouvelle De Balzac. Chez A. France, y gravitent des intellectuels et des artistes. C'est une peinture sur le mur du restaurant (et non plus d'une boutique) qui donne son titre à la nouvelle. le Chat Maigre est situé rue saint Jacques (contre la rue saint Denis pour Balzac)... Allez, j'arrête là, on aura compris que je trouve plutôt cavalier de reprendre ainsi un thème, cinquante ans plus tard, comme si de rien n'était.

Parlons un peu du style... J'avoue que c'est le premier texte d'Anatole France que je lis. Eh bien, pfiouuu, c'est un peu lourd jeune homme ! le style a mal vieilli. Et puis les dialogues à n'en plus finir, peu réalistes à mon sens, faits à base de clichés, de dictons ou de choses inutiles remplissant la page, je dis non !!! Tenez, en voici un exemple :

"L'affaire qui les réunissait fut traitée entre les rognons sautés et les petits pois au sucre. Monsieur Godet-Laterrasse provoqua les explications.
― Eh bien ! mon ami, dit-il à son futur élève, en lui tapant sur l'épaule, nous allons donc prendre nos grades dans la vieille Université ?
Monsieur Alidor, ainsi amorcé, dit en émiettant son pain avec nonchalance :
― Comme je vous l'ai écrit, mon cher Godet, et, par parenthèse, j'ai eu du mal à trouver votre adresse. C'est Brandt… Vous savez, Brandt, le tailleur, qui l'a découverte par le plus grand des hasards. Il vous cher­chait aussi à ce qu'il paraît.
— C'est possible, dit monsieur Godet-Laterrasse, en fai­sant dans le vide le geste d'écarter quelque chose.
— Comme je vous l'ai écrit, je compte sur vous pour préparer ce gaillard-là au baccalauréat, et en faire un homme.
Monsieur Godet-Laterrasse redressa son buste contre le dossier de sa chaise, plaça son visage horizontalement et dit :
― Avant tout, mon cher Sainte-Lucie, je dois vous faire ma profession de foi. Je suis inébranlable sur les principes. Je suis l'homme de fer qu'on brise mais qu'on ne plie pas.
— Je sais, je sais, dit monsieur Sainte-Lucie en conti­nuant d'émietter son pain."

le Godet-Laterrasse devait avoir les chevilles qui enflent ! Et quel nom mes aïeux !
Dois-je parler de la narration ? Oh, allez, ne nous privons pas... Je la trouve aussi lourde que les dialogues.

Brisons-là ! Je ne renouvellerai pas l'expérience !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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