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Critique de beatriceferon


Le fils de Miguel prend sur le meuble la photo de son grand-père et la contemple. Lorsqu'il s'en aperçoit, Miguel interroge le petit garçon. A-t-il gardé des souvenirs ? L'enfant évoque quelques moments qui l'ont marqué, et Miguel se remémore son enfance. Lorsqu'il avait le même âge, lui aussi s'informait à propos de son propre grand-père. le voici plongé dans une réflexion : « Mais si je ne suis plus là pour répondre à ses questions et dissiper ses doutes, toutes les histoires que mon père m'a racontées et toutes celles que son père lui avait rapportées tomberont dans l'oubli. Et nous disparaîtrons avec elles. » C'est pour que cela n'arrive pas qu'il réalise cet album.
Miguel Francisco se base sur ce qu'a vécu sa famille. A la fin du volume, il ajoute un dossier contenant des photos et dans lequel il explique l'existence de ses parents mêlée aux événements de la grand Histoire, comme la guerre civile ou la dictature. Il évoque nettement le clivage social qu'ils ont connu. Son père « racontait aussi comment, assis sur la place du village, il voyait entrer dans l'église des gens bien habillés et des enfants bien alimentés », alors que son père à lui ne pouvait leur offrir que « quelques figues sèches qu'il répartissait entre ses enfants » et comment il suçotait la sienne des heures durant pour tromper la faim.
Tout ceci est très intéressant. C'est ce qui a motivé mon achat. Et cependant ma lecture me laisse dubitative. Je me suis perdue plus d'une fois dans les destins qui s'entremêlent, celui de Miguel, de son père et de son grand-père. On saute d'une époque à l'autre et je ne savais plus, finalement, de qui on parlait. J'ai pourtant relu certains passages.
Je pense que, pour bien saisir le fil de ce qui est narré, il vaut mieux s'y lancer d'une traite, puis, revenir sur certains moments en prenant le temps d'y réfléchir. La fiction, le rêve s'imbriquent dans la réalité. C'est souvent perturbant.
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