Gaston (2009), tome 7 : Des gaffes et des dégats

Personne n'échappe à l'avalanche des gaffes (près de 900 !) provoquée par Gaston, pourtant une petite voix prévient : "Arrêtez ! Il n'y a pas d'album 5..."
Mais trop tard, voici l'album 6 : "Des gaffes et des dégâts".
Gaston y est décidément très en forme.
Il s'est procuré une "boîte du petit chimiste", en vente chez tous les marchands de jouets, normalement inoffensive pour vous comme pour moi. Mais, entre ses mains, elle devient un moyen acide et soporifique d'empêcher la signature de ces fameux contrats que Fantasio désespère de finaliser avec Desmaeker.
Alors pour détendre la rédaction toute entière, Gaston a sorti son "Gaffophone". La musique adoucit les moeurs, décolle le papier peint, désespère les lapins, fait tomber les plafonds mais ne fait pas pleuvoir.
Pour cela, Gaston envoie dans les nuages une fusée de sa conception.
Pendant ce temps, M'oiselle Jeanne se languit d'un amour toujours plus tendre et inassouvi. Elle en devient folle et entend la voix de Gaston même quand il n'est pas là....
Cet album, très réussi, est simplement celui que je préfère.
Franquin y est très inspiré et campe des personnages et des situations irrésistibles. L'humour y est à la fois assez fin et pourtant énôôôôrme.
Au fait, saviez-vous que chez les papous, y a des papous à poux et des papous pas à poux ?.....

Que c'est bon, de retrouver Gaston !

Des gaffes et des dégâts (N°6), que c'est bien trouvé…
Car c'est avant tout l'album où le chef d'oeuvre ultime de Gaston nous apparaît dans toute sa splendeur… et le gaffophone prit vit… (449B).
Même Fantasio s'y met, c'est vous dire ! (452B).

Et fier de sa trouvaille, Franquin ne va pas se priver de s'en servir, çà en fait du matos de démoli…
Pour évoquer ce génial auteur, on reconnaît une période où il avait l'habitude de bien appuyer sur le crayon, style tâches d'encre (album sorti en 1968).
Je dirais période fin de Spirou (QRN sur Bretzelburg), et donc il sort d'un gros coup de mou. Spirou ne le motive plus, vive Gaston, qui va dorénavant l'accaparer à plein temps.

Je voulais sortir du lot les meilleures perles (repères = N° en bas de pages), mais il y en a trop…

On va quand même saluer Longtarin, bien vigilant lorsqu'il y a travaux (460B), j'ai adoré le petit coucou aux voisins, Ducran et Lapoigne (430B), et le pronostic sans appel du docteur : notre héros sans emploi est allergique à l'effort, sous toutes ses formes (422B).

Je ne peux tout de même pas passer sous silence certaines trouvailles, comme cette nouvelle discipline, la spélettrologie (432B).
Ou un grand classique, notre Lagaffe bidouilleur, avec sa royale fusée faiseuse de pluie (419B), ou son bouton magique (416B), sans parler de toutes les bosses qui vont naître sur bien des crânes…

Ah, que c'est bon…

Dans cet album, le n° 6, daté de 1968, Franquin est très inspiré, et du coup Gaston aussi. Comme le titre le laisse entendre les gaffes de Gaston font parfois des dégâts de taille ! C'est dans cet album qu'il commence à aborder la chimie avec une mallette jouet du « Parfait petit chimiste ». C'est aussi l'album où apparaît la plus bruyante invention de Gaston, le gaffophone, instrument à éviter d'utiliser tant en ville qu'à la campagne. En avance sur son temps il s'attaque à la pollution automobile ainsi qu'aux difficultés de stationnement. Une profusion de gags, qui lisent et se relisent avec plaisir même si à force de connaître Gaston on devine souvent un peu la chute.

Où Gaston continue à semer la pagaïe dans les locaux de Spirou en exploitant sa boîte de 'Petit Chimiste', et fait s'endormir tout le personnel, crée des lotions corrosives alors que supposées adoucissantes ...

Où, lors d'une visite chez le médecin du travail qui cherche les causes de l'allergie virulente dont souffre Gaston, on découvre que la cause de cette allergie est le mot 'Effort' proféré par Fantasio puis le médecin ! 

Où Gaston emmenant Mademoiselle Jeanne dans sa belle auto, trouve dans un arbre le meilleur point de vue pour admirer le déroulement d'une course automobile, avant d'emprunter les rails du métro pour rentrer dans un brouillard épais. 

Où les vibrations du gaffophone, cette harpe primitive, sèment la désolation où qu'il soit utilisé !

Bref, un nouvel album où Gaston déploie toute son énergie, sa créativité, sa poésie et sa rêverie ! 

Hilarant !

A suivre !

 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Gaston Lagaffe est un inventeur de génie, mais ses créations ne le savent pas. Voici le fil rouge de l'album Des gaffes et des dégâts, publié en 1968. L'album de Franquin n'a pris une ride et nous propose un agréable moment de détente et de rigolade. M'enfin !

Les inventions de Gaston sont nombreuses, variées, mais celle qui marquera les esprits est le célèbre gaffophone, un instrument de musique unique en son genre et pour cause ! Mais il ne s'agit pas de la seule, loin s'en faut. Les créations de Gaston couvrent un panel très large allant de la récupération de boîtes de conserves à la volonté de jouer avec le climat. Effets secondaires garantis. La célèbre voiture n'est pas épargnée non plus.

Bien que l'essentiel des gags se déroule au bureau, chez Spirou, la lassitude n'est pas au rendez-vous car les théâtres d'opérations sont variés : à la campagne, sur la route, en ville, à la plage et même en avion ! Cette diversité est également mise au service des historiettes car les victimes des expériences ne sont jamais les mêmes. Si Fantasio est une cible récurrente, d'autres prennent la relève : de Masmaeker, Jeanne, les collègues, Gaston lui-même sans oublier de pauvres lapins innocents dans un gag cultisme.

Certes, les dessins de Franquin ne sont pas toujours très précis, la mise en couleur peut également souffrir ici et là de quelques ratés et la mise en page est classique. Mais tout cela est vite oublié tant la profusion de gag est inspirée. Certaines scènes (l'ouvre boîte, la bobonne de gaz, le remplacement d'ampoule) sont prévisibles mais tellement efficaces ! Il en faut parfois peu pour faire rire.

Voici donc un album idéal pour se remonter le moral après une journée maussade, à partager avec des plus jeunes... Un grand classique, à lire et à lire sans modération !

Cet album porte le numéro 6 dans la chronologie Gastonnesque aussi en pelote que les nerfs de Fantasio (qui va passer le témoin à Prunelle dans cet album) . Gros dégâts à divers véhicules , martyre habituel de l'homme aux contrats , quelques excursions perturbatrices dans la nature , et des gaffophoneries. Ah et un marqueur d'époque :le scoubidou!

Que c'est bon de se replonger dans du Gaston. C'est un écho aux premières BD que j'ai lues en bibliothèque dans mon enfance mais c'est aussi dans les meilleures BD à sketchs qui aient été faites.
Franquin avait un talent pour apporter tellement de profondeur en quelques bulles et une imagination débordante.
Mais ce qui me marque encore plus lors de ma lecture actuelle c'est la finesse de son trait avec laquelle il arrive à donner tellement de mouvement, de légèreté dans les personnages. Un trait qui semble tellement simple mais qui est rarement reproduit aussi bien aujourd'hui. Avec "juste" des ronds et des traits, Franquin a un style difficilement égalable.

Je viensncroyable : de la relire et j'attrape toujours les mêmes fous rires après 30 de lecture. I

Gaston tome 7, intitulé N°6