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Critique de calicles30


Dans Pour introduire le narcissisme, Freud établit la dialectique de l'opposition de la libido masculine et de la libido féminine. D'un côté ce qu'il appelle la libido d'objet – essentiellement masculine – où l'investissement libidinal est orienté vers l'objet du désir, la femme, dans un processus de surestimation de cet objet par lequel la nudité est hyperbolisée par le regard, de l'autre la libido du moi, essentiellement féminine, où il y a attrait de la femme pour elle-même dans le mouvement narcissique où la Beauté est posée comme valeur. Cette dialectique est celle d'un mensonge. En effet, selon la psychanalyste Laura Mulvey (1975, Plaisir visuel et cinéma narratif) l'oeil masculin divise le corps, il est dit « scopique ». La scopophilie, le plaisir de posséder l'autre par le regard, et le narcissisme sont les deux sources principales de plaisir au cinéma. Chez la femme l'alibi, c'est l'amour de soi, le plaisir qu'elle a à se contempler en entier, qui autorise l'homme à surmonter ou suspendre l'interdit de la pudeur féminine, et donc à faire de la nudité un spectacle. Exposition extrême au regard, vérité dernière du don aux sens, tropisme de la nudité. Traduction au niveau des perversions : la schizophrénie est essentiellement masculine (Bleuier, 1911). L'hystérie est un complexe de l'entier née du narcissisme féminin (le cas Dora, 1905).
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