AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bazart




Il débute sagement comme technicien pour une chaine de télé locale à Chicago, il a 25 ans et son enthousiasme lui fait rencontrer les bonnes personnes.

La réalisation d’un documentaire choc qui permet à un condamner à mort d’échapper à la chaise électrique : « People vs Paul Crump » lui ouvre les porte d’une grande agence.


Une des particularités de Friedkin c'est sans doute qu'il ne fait aucune école, il apprend en réalisant et en mouillant la chemise. « Les hommes audacieux » une série pour laquelle il pénètre dans une cage aux lions avec le dompteur (qui se fera dévorer un bras six mois plus tard), il se fait couper une cigarette en bouche par un six coups, William le petit garçon juif a l’audace des timides, il commence sa vie de cinéaste en frôlant la mort.

Cet apprentissage imprègne toute son œuvre.

On rencontre beaucoup de monde dans cette autobiographie : Hitchcock, Sonny and Cher…Coppola, Spielberg, Lucas tout ce qui fait Los Angeles en cette fin de XXe siècle, et bien sur une foultitude d’anecdotes de tournage. La rencontre d’Harold Pinter le dramaturge prodige du Swinging London, la complicité avec Mart Crowle, l’auteur Off Broadway des « Garçons de la bande ».

Hé oui, le réalisateur le plus urbain, le plus âpre, le plus violent, le plus réaliste des années 70’s a débuté au cinéma en adaptant des pièces de théâtre difficiles. S’effacer devant son sujet, la mise en scène au service du scénario : simple et efficace.

« Friedkin Connection » est plein de petites histoires de tournage qui raviront les cinéphiles : Fernando Rey et Gene Hackmann engagé sur des malentendus pour « French Connection » son film au cinq Oscars, le travail de recherche des effets spéciaux sur « L’exorciste ». Le choix et le casting de Linda Blair est assez croquignolet.

L’influence de « Cent ans de solitude » sur son remake du « Salaire de la peur » et le comeback des dernière années avec « Bud » et « Killer Joe » deux adaptations théâtrale comme un retour aux sources….

Friedkin le plus américain des cinéastes fut influencé par Clouzot, Antonioni, Bergman, Fellini et la nouvelle vague française.

« Friedkin Connection c’est le mémoire d’un cinéaste au travail. L’homme esquisse son enfance paisible dans la banlieue de Chicago, évoque à peine son heureux quatrième mariage et ses deux fils, il ne nous parle que de ses films, de ses espoirs, de ses déceptions, de son amour du risque et de la provocation. William Friedkin une grande gueule parfois peu aimable mais sincère et diablement intéressante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}