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Critique de Chocolatiine


Roger Frison-Roche est sans conteste l'un des grands romanciers de l'aventure et de l'extrême. Avec La dernière migration, il nous entraîne au Finmark, un comté du nord de la Norvège, et nous allons suivre quelques mois de vie de la cita des Sokki.
Il semblerait que pendant un temps, le gouvernement norvégien ait envisagé le transfert des citas au Trondlag, plus au sud, poussant ainsi les Lapons à abandonner leurs troupeaux de rennes et leur vie de nomades pour la sédentarité. Frison-Roche imagine ici la dernière migration de la famille de Simon Sokki et leurs alliés. Nous plongeons là dans une atmosphère unique, au milieu de ces hommes vivant libres, sans autres contraintes que les lois ancestrales, et prêts à affronter les pires conditions de vie pour conserver cela.
Que pourrait leur apporter le projet que le gouvernement avance avec tant de bonnes intentions? Kristina, la fille du chef, a son idée bien arrêtée sur la question. Per Oskal, que les Norvégiens ont envoyé pour convaincre les Samisks, s'interroge : "Votre existence est dangereuse, mais supporterez-vous les chaînes invisibles que notre civilisation nous fait porter? Sinon, en voulant faire votre bonheur ne ferons-nous pas votre malheur?"

Ce roman m'a plu principalement pour deux raisons.
La première est que l'on ne s'y ennuie pas une minute, fascinés que l'on est par la culture que Frison-Roche nous fait découvrir. Cela m'a rappelé avec nostalgie ma lecture de L'esclave de Dieu, qui racontait le périple du premier occidental qui entra à Tombouctou.
La seconde est que, bien que ce roman date de 1965, le sujet qu'il aborde est intemporel. Il va bien au-delà de l'attitude des Norvégiens vis-à-vis du mode de vie des Lapons et pourrait concerner bon nombre de peuples à travers le monde et à travers L Histoire.

Challenge ABC 2019/2020
Challenge XXème siècle 2020
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