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Critique de jamiK


Un nouveau trio d'auteurs pour cette série mythique : Antoine Aubin au dessin, qui s'y est déjà collé (tome 20 le deuxième partie de la Malédiction des Trente Deniers, et tome 22, L'onde Septimus), mais sa production est assez discrète, et au scénario, un duo improbable, José-Louis Bocquet que je connais principalement pour ses biographies avec Catel est associé à Jean-Luc Fromental dont j'apprécie surtout ses collaboration en albums pour enfants avec Joëlle Jolivet, on est loin du registre de la science-fiction ou de l'espionnage de notre célèbre duo britannique.


Le dessin est très fidèle à Edgar P. Jacobs, Antoine Aubin s'en rapproche encore plus, on retrouve quelques caractéristiques incontournable de la série originale, l'ambiance début des années 60, les représentations rigoureuses des villes, ici, Berlin tout particulièrement. Son trait est toujours un peu raide, mais moins que dans dans l'Onde Septimus. La colorisation rétro de Laurence Croix est très soignée. Les didascalies font aussi partie des caractéristiques de la série, souvent redondantes avec l'image, elles sont ici toujours aussi nombreuses, mais ne dérapent jamais vers le superflus. Je fais partie des fans de l'époque du vivant de son créateur, j'avais lu toute la série d'Edgar P. Jacobs dans les années 1970. et je ne conçoit pas un Blake et Mortimer sans cette prose insistante, je dois même avouer que quand elle est faite dans le style d'origine, je trouve ça assez jouissif : dans un Blake et Mortimer, il faut de la surcharge de texte !


L'intrigue fait appel à une petite part de science-fiction, avec un énième savant fou (j'adore les savants fous !) et beaucoup d'espionnage, faisant référence à l'épisode “La Machination Voronov”. Cet épisode est ancré dans l'histoire, avec certains évènements de l'époque, et cet aspect est vraiment bien exploité, avec un final à la hauteur des ambitions. le rythme et l'action sont maîtrisés, du mouvement, des énigmes, avec deux lignes en parallèle, Mortimer d'un côté, Blake de l'autre. C'est un récit à la James Bond, mais qui n'écarte pas pour autant l'ambiance des Blake et Mortimer. Je trouve cet épisode réussi, distrayant bien mené, malgré quelques actions un peu trop rapide et trop faciles, en voici quelques uns qui m'ont un peu déçu : Ça aurait mérité quelques pages de plus.


Ce n'est sans doute pas le meilleur épisode de la série, mais je ne vais pas faire la fine bouche, cette lecture m'a donné du plaisir, j'apprécie de retrouver encore ce duo de personnages incontournables, dans un genre et un style que j'affectionne, et je ne vois pas ce qui pourrait affecter ma fidélité, je n'ai jamais été vraiment déçu.
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