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Critique de Corboland78


Pete Fromm, né en 1958 à Milwaukee dans le Wisconsin, est un écrivain américain, auteur de nouvelles mais aussi de romans et de mémoires. Après des études secondaires Pete Fromm étudie la biologie animale à l'université de Montana. Il cumule plusieurs petits boulots, dont celui de maître-nageur puis de ranger dans le parc national de Grand Teton au Wyoming avant de se lancer dans l'écriture. le Lac de nulle part, son nouveau roman, vient de paraître.
Trig le fils et Al, sa soeur jumelle, n'ont plus eu de nouvelles de leur père Bill qui vit seul depuis son divorce d'avec Dory, il y a dix ans. Quand il les contacte pour une virée d'un mois en canoë au Canada, la surprise passée, ils acceptent, peut-être moins pour le revoir que pour rompre la désespérance de leur vie cahotante. Une équipée mal partie, puisque débutant fin octobre alors que la neige et le froid ne vont pas tarder à arriver comme les en prévient Chad, le ranger qui gère le parc naturel…
Je ne lis plus Pete Fromm, déçu par ses derniers livres, j'y suis revenu par hasard et je maintiens ma position, encore qu'ici il s'en soit fallu de peu peut-être ? le problème avec ce bouquin c'est qu'il y a beaucoup de défauts mais qu'il recèle de bonnes idées/thèmes bien mal développés et qu'il s'achève par quelques pages d'excellentes qualité, offrant une fin ouverte qui laisse le lecteur en pleins doutes. Pour résumer, un roman pas terrible mais avec une note finale en bouche d'un très bon niveau !
Je m'explique : le début du livre est tout à fait correct, nous faisons connaissance avec cette famille décomposée, chacun porte sa croix dans son coin, en particulier Al, je ne vous en dis rien bien sûr car c'est le point central du livre. Disons que c'est un sujet à la « mode » ces temps-ci (j'ose le terme « mode » car il s'agit ici d'un roman donc d'une fiction). Puis l'équipée débute et le livre se perd, certes on commence à comprendre que le père perd un peu les pédales et l'on devine où veut en venir l'écrivain mais trop de répétitions (rituel du camp du soir) donc trop de longueurs et les dialogues sont assez pauvres tirant à la ligne. L'aventure semble peu crédible, menée par des amateurs ce qu'ils ne sont pas censés être (« Je me maudis d'avoir laissé le canoë ainsi. Je ne l'ai même pas amarré, si le vent s'était levé, il l'aurait emporté ») et la psychologie des personnages n'est pas au niveau des ambitions du sujet du roman.
Il y a un peu d'animation quand le voyage prendra une tournure dramatique avec l'entrée en scène de Dory, mère courage décidée à retrouver sa nichée, malheureusement contrebalancée par le ridicule (sic !) Chad.
Donc, une bonne idée de roman mais fort mal développée à mon goût, sauvée par son dénouement ? Plus de quatre-cents pages pour à peine dix pages de très bonne qualité… heu, c'est cher payé ?
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