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Critique de dannso
J'ai été séduite en tout premier par la couverture, très belle. le résumé m'a vraiment donné envie de lire ce livre et je remercie chaleureusement Philippe Frot de me l'avoir envoyé en SP.
Cependant, je quitte ce livre un peu mitigée sur cette lecture.
J'ai aimé la richesse des thèmes abordés, dans ce roman relativement court. L'auteur aborde la question de la vieillesse dans notre société, où il devient de plus en plus compliqué pour nos aïeux de finir leur vie en famille.
Il s'insurge contre ces maisons de retraite où chaque pensionnaire est un numéro, que l'on nourrit, lave, soigne mais sans vraiment partager avec lui. Il aborde aussi la question de l'amour et des relations sexuelles entre vieilles personnes, sujet vraiment tabou. Pourquoi est-on parfois choqué de voir deux vielles personnes s'embrasser, pourquoi n'auraient-elles pas aussi le droit d'avoir leur coeur qui bat pour un autre. Et le thème principal de ce roman: le droit à mourir dans la dignité qui reste une question clivante dans la société française, ce qu'il montre très bien par les réactions suscitées par le geste du personnage principal.
La construction du livre est très intéressante : l'auteur alterne entre le présent : Fabrice est en prison et attend son jugement, et les événements qui l'y ont amené. On découvre ainsi petit à petit ce qui s'est passé tout en suivant la polémique suscitée par l'approche du procès. L'opinion est très divisée et on se demande jusqu'au bout quelle sera la sentence.
Ce que j'ai regretté, c'est l'aspect un peu manichéen du livre : tout est parfait dans cette maison de retraite, tout le personnel est admirable, et même quand il y a un problème, il est réglé par le consensus et des applaudissements ; peut-être suis-je trop blasée, mais j'ai du mal à croire à un endroit aussi idyllique. de même, l'opposition entre les deux familles est très forte : l'une n'est faite que de personnes aimantes, l'autre de fils indignes. Dans l'autre partie du livre, à l'intérieur de la prison, tout est horrible et les gardiens plus méchants les uns que les autres. Je pense que le propos aurait gagné à être décrit dans un environnement plus nuancé.
Je n'ai pas du tout non plus accroché avec l'écriture. J'ai trouvé celle-ci un peu emphatique, avec beaucoup de termes peu courants. Ce registre très soutenu, encore renforcé par une présentation assez peu aérée, des phrases assez longues, a eu pour effet pour moi de maintenir l'émotion à distance.
C'est un ressenti personnel et cela n'enlève rien à la qualité principale de ce roman qui est de soulever un certain nombre de questions et de nous inciter à y réfléchir.
Cependant, je quitte ce livre un peu mitigée sur cette lecture.
J'ai aimé la richesse des thèmes abordés, dans ce roman relativement court. L'auteur aborde la question de la vieillesse dans notre société, où il devient de plus en plus compliqué pour nos aïeux de finir leur vie en famille.
Il s'insurge contre ces maisons de retraite où chaque pensionnaire est un numéro, que l'on nourrit, lave, soigne mais sans vraiment partager avec lui. Il aborde aussi la question de l'amour et des relations sexuelles entre vieilles personnes, sujet vraiment tabou. Pourquoi est-on parfois choqué de voir deux vielles personnes s'embrasser, pourquoi n'auraient-elles pas aussi le droit d'avoir leur coeur qui bat pour un autre. Et le thème principal de ce roman: le droit à mourir dans la dignité qui reste une question clivante dans la société française, ce qu'il montre très bien par les réactions suscitées par le geste du personnage principal.
La construction du livre est très intéressante : l'auteur alterne entre le présent : Fabrice est en prison et attend son jugement, et les événements qui l'y ont amené. On découvre ainsi petit à petit ce qui s'est passé tout en suivant la polémique suscitée par l'approche du procès. L'opinion est très divisée et on se demande jusqu'au bout quelle sera la sentence.
Ce que j'ai regretté, c'est l'aspect un peu manichéen du livre : tout est parfait dans cette maison de retraite, tout le personnel est admirable, et même quand il y a un problème, il est réglé par le consensus et des applaudissements ; peut-être suis-je trop blasée, mais j'ai du mal à croire à un endroit aussi idyllique. de même, l'opposition entre les deux familles est très forte : l'une n'est faite que de personnes aimantes, l'autre de fils indignes. Dans l'autre partie du livre, à l'intérieur de la prison, tout est horrible et les gardiens plus méchants les uns que les autres. Je pense que le propos aurait gagné à être décrit dans un environnement plus nuancé.
Je n'ai pas du tout non plus accroché avec l'écriture. J'ai trouvé celle-ci un peu emphatique, avec beaucoup de termes peu courants. Ce registre très soutenu, encore renforcé par une présentation assez peu aérée, des phrases assez longues, a eu pour effet pour moi de maintenir l'émotion à distance.
C'est un ressenti personnel et cela n'enlève rien à la qualité principale de ce roman qui est de soulever un certain nombre de questions et de nous inciter à y réfléchir.
