Merci aux éditions
Buchet-Chastel et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée !
Rosalie a 8 ans, habite Saint-Lunaire, a un maître d'école « sensass ». Elle aime bien ce mot. Elle aime bien son papy, Simon, son meilleur ami, le ping-pong et « amuser la galerie ». Mais parfois elle est triste, angoissée et doute de tout. Dépressive, en quelque sorte.
Un matin, elle se réveille avec la moustache de
Jean Rochefort et cet attribut lui confère peu à peu une assurance et une personnalité qu'elle ignorait avoir.
Rosalie Pierredoux –
Jean Rochefort... le jeu sur les patronymes donne d'emblée le ton de ce roman vite lu. Avec la moustache, la narratrice de 8 ans s'approprie des répliques de films, des formules et des idées exprimées par l'acteur au fil des interviews. Les autres personnages ont également un lien avec
Jean Rochefort ou avec sa filmographie et on peut s'amuser à trouver lequel.
Que dire de plus ? Des phrases simples, courtes, qui frôlent souvent l'oralité, et des scènes qui se succèdent en autant de brefs chapitres : l'école, les déguisements, la piscine, les poulets... L'ensemble m'est apparu assez décousu, comme si les différents épisodes étaient surtout prétexte aux références à l'acteur. Si bien que la thématique de l'enfant dépressif semble moins explorée qu'instrumentalisée pour servir ce « jeu » cinéphilique. Pourquoi pas ? Mais pour que le roman prenne quelque ampleur il eût peut-être fallu que l'ironie mordante, le flegme provocateur, le côté un peu « lunaire », en bref les paradoxes et contradictions de la personnalité complexe de
Jean Rochefort apparaissent davantage dans la trame du récit et dans le système des personnages.
Je n'ai pas trouvé, dans ce premier roman, matière à réfléchir, à rêver, à interpréter, à jubiler, à m'étonner, à sourire. A aimer, je n'ai pas trouvé matière. J'en suis bien désolée, mais je ne peux même pas parler de légèreté. Vide me semble plus proche de mon ressenti. Et sans le contrat du commentaire en échange du livre reçu, je n'aurais pas fait de chronique après cette lecture par trop décevante pour moi.