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Critique de gill


Ce jour-là, à Paris, un jeune et fier provincial est venu chercher fortune...
Mais alors qu'il s'est approché de l'estrade d'un charlatan, sa bourse lui est volée.
Elle est vite retrouvée par un valet, Larose, que Capitan qui n'est encore que Mr de Castaignac, a tôt fait de prendre à son service.
La nuit venue, sa première aventure sera d'escorter, dans les rues peu sûres de Paris, un gentilhomme nommé Carouble qui porte sur lui une importante somme d'argent destinée au capitaine des gardes de sa seigneurerie le maréchal d'Ancre.
Et ainsi...Soudain trois silhouettes surgissent de l'ombre, épées au poing !
Les lames fouettent l'air nocturne, cherchant la poitrine de Castaignac.
Mordi ! Sa première soirée à Paris risque fort d'être la dernière !
Mais tout ceci n'était qu'une petite mise en scène destinée à l'éprouver.
Quelques minutes plus tard, aux environs du palais du Louvre, Capitan va accéder à une situation enviée de tous les jeunes hommes ambitieux : il a l'insigne honneur de pouvoir servir son excellence Concino Concini, maréchal d'Ancre, premier gentilhomme de la Chambre, gouverneur de Peronne, de Royé, de Montdidier, de Normandie et maréchal de France !....
Ce premier épisode des aventures de Capitan va mener à l'arrestation du maréchal Concini.
Louis XIII commence alors son règne...
Liliane et Fred Funcken signe là le premier opus d'une série, peut-être la plus prestigieuse d'entre toutes, de cape et d'épée.
Capitan aura fort à faire contre les conspirateurs.
Défiant d'Artagnan lui-même, dans un superbe troisième épisode, il va croiser ou se heurter, au fil de ses palpitantes aventures, au masque de cuir, à un agent secret, à Tranche-Gousset et même au prince des ténèbres !
De 1963 à 1971, avec parfois l'aide de Duval et d'Acar, les époux Funcken vont réaliser, pour cette série, sept récits sous forme d'histoires à suivre et sept récits complets, plus courts, souvent publiés dans "Tintin Sélection".
Complots, humour, cascades, escrime et bons mots : rien ne manque.
Le scénario est fouillé, il s'appuie sur une forte connaissance de l'Histoire.
Le texte est fourni, il est important, rédigé avec talent.
Il étaie avec justesse un dessin qui donne de la vie et du rythme à l'action.
"Capitan" est une des séries qui fait honneur aux éditions du Lombard et qui a fait les grandes heures du journal de Tintin.

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