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Critique de zorazur


Cette fois j'arrête. Désolée, mais la lecture de ces plus de 1500 pages m'a achevée – sans compter mon bras qui réclame merci, plein de crampes car je n'ai jamais su trouver la bonne position pour tenir ces trois kilos de papier.
(attention, spoilers)
J'ai adoré le tome 1, je me suis passionnée pour le tome 2, j'ai commencé à avoir des doutes à partir du tome 3, j'ai peiné sur le tome 4, et à la fin du tome 5, je n'en peux plus. J'avoue ma lassitude de ce fil interminable, les longueurs à n'en plus finir me sortent par tous les pores de la peau, j'ai trop peiné sur les descriptions et je me suis usée sur les dialogues – et que dire des dialogues qui s'éternisent, sur des sujets aussi palpitants que les couches de bébé à changer, la recette des saucisses, la meilleure façon de tirer dans le wapiti et de dépecer le porc. Je sais bien, toutes ces petites choses constituent la vie quotidienne de nos deux couples vedettes, de leurs familles, amis, ennemis, rencontres de hasard, sans compter les serments éternels qu'ils échangent sur des pages et des pages. Non, vraiment, je n'en peux plus. Au point que quand je pressentais qu'un chapitre, ou deux, ou trois à la file, n'avait qu'un intérêt limité pour la suite et la bonne compréhension, je tournais et passais sur les pages à la vitesse d'un destrier au galop. Ce qui m'a permis de venir à bout des 1500 pages en un temps record, car pour être honnête, je pense n'en avoir vraiment lu que 500 à peu près, et franchement cela suffit pour tout capter.
Ce qui est également dommage, c'est qu'on n'y trouve pas son compte et que ce qu'on aimerait lire, partager, comme matière à réflexion et comme fil directeur, n'y figure pas, ou si peu, avec de si vagues et faibles allusions que cela vaut à peine le coup de l'évoquer. Quoi, on a parmi les 4 héros principaux 3 personnes qui depuis les années 70 et tout ce qu'elles impliquent) se retrouvent balancées dans le monde dur et sauvage des années 1760, en Ecosse puis dans les terres vierges de ce qui deviendra les Etats-Unis, et on les voit faire une croix sur leur passé, leurs souvenirs, leurs centres d'intérêt, leurs envies. Ils n'en parlent jamais, ou presque. Une vague allusion aux Beatles, aux pizzas, au papier hygiénique, mais sinon tout va bien pour eux dans le meilleur des mondes où ils peinent, souffrent, o nt froid, ne peuvent se réchauffer convenablement, manquent de l'hygiène la plus élémentaire. Peuvent-ils au moins se laver tous les jours, a minima les mains après avoir dépecé le porc dont je parlais plus haut ou confectionné les fameuses saucisses ? Et les odeurs ? Je n'ose même pas y penser, plongés au milieu de gens qui restent des mois sans se laver et sans changer de vêtements… Rien ne leur manque vraiment de ce qu'ils ont laissé de l'autre côté ? Trêve de plaisanterie malgré mon style moqueur, sincèrement j(aurais aimé savoir ce qui se passe dans leur tête, particulièrement nos deux plus jeunes, qui ont fait le choix de traverser les pierres en sachant ce qui les attendait. Rejoindre ses parents pour les prévenir qu'ils vont mourir, soit, rejoindre la femme qu'on aime, d'accord. Mais que l'auteur ne livre rien des pensées de ses héros en faisant ces choix, c'et incontestablement frustrant.
Sans compter, toujours, le manque de curiosité de Jamie pour le XXème siècle, sans parler de Ian qui ne pose aucune questions quand il découvre le pot aux roses…
Et cette façon de s'acharner sur Roger ! Non mais je vous jure ! Je sais bien que parfois les auteurs n'aiment pas leurs personnages, mais là c'et trop, alors que des 4 héros Roger est pour moi incontestablement le plus sympathique, le plus désintéressé, les plus dévoué, et qui met un coeur incroyable dans tout ce qu'il fait… Il faut se calmer là !
Je me contenterai donc de la série pour la suite.
Mais, en terminant cette critique un peu dure, je ne peux que saluer le phénoménal travail de documentation de l'auteur.
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