April Vogt, experte américaine en mobilier classique est sollicitée par une maison de commissaires-priseurs parisiens pour établir l'inventaire d'une succession et plus particulièrement d'en faire l'expertise et la tâche s'avère immense puisque l'ensemble des nombreux meubles et objets sont restés protégés dans l'appartement depuis 1940. Jamais déplacés, ils sont recouverts d'une épaisse couche de poussière et ont été protégés de la lumière. Le problème principal est l'authentification des pièces de cette succession et plus particulièrement vérifier celle d'un tableau qui serait de Boldini, célèbre portraitiste de la Belle-Époque mais qui n'a jamais été répertorié ou exposé au public. Des documents datant de quelques années avant 1900 pour les plus anciens vont permettre de retracer l'histoire des objets au travers de la vie de leur propriétaire, Marthe de Florian,une demi-mondaine.
Ce roman commençait particulièrement bien, une héroïne contemporaine sympathique, experte en art, notamment en mobilier, qui enquête sur la vie d'une demi-mondaine et qui se bat pour imposer une vente particulière, elle a bien senti que cette succession devait raconter une histoire, celle des séductrices qui faisaient la mode et tournaient le tête des hommes. Et l'on apprend beaucoup sur la Belle Époque, la vie de ces femmes, la vie de bohème de certains artistes - j'ai découvert les peintres Boldini et surtout John Singer Sargent, un portraitiste américain hors pair - le travail des commissaires priseurs est également instructif. En revanche, et c'est le gros bémol de ce roman, la narratrice dévie rapidement sur la vie en détail de son héroïne April Vogt, en pleine déconfiture matrimoniale, sa romance parisienne vue par le prisme des clichés américains, champagne à tous les repas, recherches des sacs de marque (Ch..., Guc., Vuit..), l'appartement haussmannien of course, la fête du 14 juillet avec le bal des pompiers. A cela il faut ajouter ses problèmes de couple et d'histoire familiale assez lourde, avec des considérations hyper détaillées sur sa vie, c'est très délayé avec des dialogues souvent sans intérêt.
L'appartement oublié est un roman qui est tout de même intéressant mais cent pages de moins et un peu plus de concision n'aurait rien fait perdre (au contraire) à l'intrigue et il y a tout de même un petit parfum d'atelier d'écriture sur la forme...
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April est experte en oeuvres d'art et est envoyée à Paris expertiser le contenu d'un appartement datant de la fin du XIXe siècle.
Ce livre nous parle de deux femmes, April trompée par son richissime mari et qui ne sait pas si elle doit lui pardonner, et Marthe, demi-mondaine de la Belle Époque. Par ce livre on plonge au coeur du quotidien des femmes parisiennes, et c'est passionnant. le style mériterait d'être un peu plus affiné, mais c'est largement compensé par les détails du récit, si croustillants qu'on aimerait en lire davantage. Une histoire originale qui mérite d'être lue.
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Autant l'événement sur lequel ce livre est basé est passionnant autant son traitement est médiocre.
Passe encore la "réinterprétation" du journal de de Marthe qui donne une idée du Paris 1900 des cocottes, mais l'histoire sentimentale d'April (la narratrice) est sans intérêt (et digne de la collection Harlequin)
C'est la lecture des 4 pages finales résumant la découverte qui sont le plus passionnantes
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Ce livre est très décevant . Partant d'une histoire vraie, l'auteur nous emmène dans une histoire abracadabrante. Avec des dialogues niais. Sur la quatrième de couverture ,il n'est pas du tout question de cette histoire d'April. Naturellement très jolie, mariée à un riche et bel américain.
Mais malheureuse, trompée, draguée par un beau français. Je ne m'attendais pas à avoir ce type d'histoire dans ce bouquin.
Et je ne parle pas de l'histoire de Marthe. Fille d'Hugo, pas fille d'Hugo. Fille de Boldini, pas fille de Boldini ..... trop de rebondissements inintéressants ....
Et pour finir,la phrase de trop:
Ses cheveux étaient trop longs.Ils lui arrivaient à la poitrine, ils poussaient toujours plus vite en France.....
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J'ai adoré ! Surtout la première partie où on découvre cet appartement intouché depuis des décennies . Quelle aventure! Quelle histoire! Je l'ai lu en consultant internet en parallèle, ce qui m'a permis de voir ce à quoi ressemblaient les différents protagonistes de l'époque, le fameux tableau de Boldini et les clichés réalisés dans cet appartement qui est de toute splendeur encore que couvert de toiles d'araignées et de poussière ! Quel fabuleux voyage dans le temps! Juste un peu déçue par la fin mais cela n'enlève en rien au plaisir que j'ai eu à lire cet ouvrage!!
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J'aime beaucoup les histoires tirées de faits réels et celle-là sort des sentiers battus. Je n'ai aucune attirance pour le métier de commissaire priseur mais j'avoue que de rentrer dans un appart pareil, avec un tel passif je veux dire (la valeur des meubles m'aurait pas trop intéressé, ça le fait pas pour un commissaire priseur lol) avec en plus un journal qui raconte son histoire, ah ça je signe de suite. Par contre dès qu'on me confie le journal, je le lis d'une traite, j'y passe la nuit c'est sur ! Donc oui j'ai vraiment aimé cette histoire, j'ai un peu moins apprécié les coupures avec l'histoire d'April, un peu longue à mon goût, mais heureusement la fin rallume les questions et notre curiosité est satisfaite ;-)
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Excellent roman sur une double histoire de femmes… April l'experte en art et meubles anciens et Mathilde de Florian, femme de la fin du XIXème siècle, à la vie trépidante et compliquée.
Le tableau de Boldini, centre de l'histoire, est une pure merveille de féminité, de finesse et de sensualité, de modernité, bref ...un grand peintre qui mériterait beaucoup plus d'éloges même si les prix de ses oeuvres est vertigineux.
Le parallèle entre les vies de ces deux femmes est interessant et nous rappelle que rien n'est linéaire, ne devrait être jugé sans réflexion ni humilité.
Le Paris actuel décrit par cette américaine francophile est séduisant et fait la part belle à l'image qu'on lui associe, c'est à dire la capitale mondiale de l'art et de la culture…. elle est francophile!!!!
Celui de la fin du XIXème siècle nous rappelle à quel point il était parfois cruel d'être une femme à cette époque.
A LIRE!!!!!!!
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