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Critique de JML38


J'avoue tout de suite un très gros coup de coeur pour ce polar, que j'aurais pu lire d'une seule traite si je l'avais commencé un peu plus tôt dans la journée, et qui représente une des découvertes que l'on fait un peu par hasard, en l'occurrence pour valider un item du challenge Multi-Défis 2020.

Alain Gagnol, dont je n'avais jamais lu ou entendu le nom, réalise dès les premières lignes une performance impressionnante, plaçant l'histoire sur un registre des plus sombres en détaillant ce qu'a subi une jeune femme victime d'un tueur en série particulièrement sadique, décrivant ensuite une première scène burlesque où les policiers reçoivent la bonne parole digne d'un film américain d'un psychologue spécialiste du profilage.

S'enchaînent alors sur un ton très humoristique des événements dont le lieutenant Marco Benjamin est toujours la pièce centrale. Il vit mal son divorce, son ex-femme l'ayant remplacé par un certain Julio, peintre de son état, ce qui nous vaut une deuxième scène d'anthologie dans l'atelier du barbouilleur. Il a également un sérieux problème avec les adolescentes, Chloé d'abord, sa fille de seize ans en pleine crise de maturité, Elsa ensuite, à peine plus âgée, qui trouve refuge auprès de lui après avoir fugué, et Jennifer, victime du tueur fou, qui ne quitte plus ses pensées. Cerise sur le gâteau, il croise la route d'un illuminé censé l'aider dans son enquête grâce à ses visions d'extralucide, fantasmant quant à lui, davantage sur celle, plus réelle, du petit short de l'assistante du gourou.

Marco fait tour à tour le désespoir de son commissaire de patron, d'un psy qui, ayant renoncé à avancer dans la thérapie de son patient, se trouve une passion pour les comics américains sur ses conseils, et la joie des membres de l'IGS qui se battent littéralement pour auditionner le lieutenant après l'un des ses multiples et déroutants faits d'armes.

L'humour est très présent, les dialogues incisifs et caustiques sont tout simplement époustouflants, et je ne me souviens pas avoir autant ri en lisant un polar dont l'intrigue est aussi noire. Car la traque du psychopathe n'est pas occultée pour autant par le côté déjanté du récit, et certains passages sont impressionnants d'intensité. Après un dernier acte où l'action atteint son point d'orgue, l'émotion est au rendez-vous pour clore un petit bijou que je ne peux que vous conseiller.
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