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Critique de horline


Le monde de Pierre Gagnon est peuplé de personnages parfois paumés, naïfs mais plein de générosité même si celle-ci n'est pas toujours récompensée. Empêtrés dans des histoires tendres et amères, ils se débattent avec leurs désirs, leurs espoirs ou leurs désillusions.

J'ai vendu ma bagnole à un Polonais est un recueil de nouvelles qui traversent les âges, de l'enfance à la vieillesse, où chacun se voit confronté aux bassesses, aveuglements et travers de la nature humaine. Ce sont des nouvelles où les personnages mettent les pieds dans des mésaventures métamorphosées en drame burlesque par un narrateur qui porte sur le monde et sur lui-même un regard caustique et malicieux. C'est certainement la force de ces histoires courtes : un regard décalé qui se concentre sur la stupidité des évidences, la complaisance intellectuelle, la lâcheté, et apporte une légèreté sur des thèmes aussi difficiles que la sénilité, la pédophilie ou la maltraitance.
Bien que servies par une plume insolente, instinctive, spontanée, ces nouvelles témoignent souvent d'une tendresse, d'une empathie de l'auteur pour des personnages pleins de bonne volonté lorsque les évènements annoncent une tragédie. L'écriture de Pierre Gagnon se fait alors pudique et silencieuse, elle retient les mots que l'on a du mal à entendre ou à lire, saisissant la réalité avec une sensibilité singulière.
L'univers de Pierre Gagnon est un régal. J'ai découvert une littérature décomplexée qui joue avec une certaine complicité du lecteur, le goût de la liberté a souvent quelque chose de savoureux.
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