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Critique de kielosa



Je tiens à remercier tout d'abord Déborah Zitt de Babelio et les Éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée.

Lectrices et lecteurs qui adorent le dépaysement seront super gâtés : Tiksi près d'Iakoutsk en Sibérie, à 11.192 kilomètres de Paris en passant par Moscou et 7 heures de vol à partir de la capitale russe ou à peu près 7 jours de train. Une région blanche et brumeuse, où vivent renards, loups, ours et baleines boréales et, avant même, des mammouths. Dans cette "austérité antarctique" aux températures guère imaginables, n'oubliez pas votre vison et chapka.

C'est là que Patrice Gain envoie son héroïne, la journaliste Anna Liakhovic, en expédition. Tandis que son frère, Sacha devenu Dom Joseph, se retrouve au monastère de la Grande Chartreuse dans l'Isère.

Mais pourquoi Anna s'aventure-t-elle dans une région hostile par son climat impitoyable, où le record historique se situe à moins 68° Celsius ?
Comme Française maîtrisant la langue russe une offre lui est faite d'accompagner une mission scientifique et elle veut se distancier de l'endroit où sa fille Zora de 6 ans est morte dans une piscine, ainsi que celui du décès de sa meilleure amie Romane.

Patrice Gain a réussi le tour de force de nous présenter simultanément le récit captivant d'une expédition hautement problématique dans le cercle polaire et des tribulations de son héroïne paumée dans les glaces éternelles et en même temps une fine analyse psychologique du frère et de la soeur Liakhovic.

En prime, l'auteur nous apprend beaucoup sur les conditions de vie hasardeuses du peuple iakoute dans cette partie de l'immense toundra et le danger que posent les projets industriels des potes de Poutine. Il s'offusque avec raison de la chasse à l'ours blanc, une espèce en voie de disparition, que les Russes offrent aux fortunés Européens et Américains !

La langue et le style de Patrice Gain sont remarquablement précis et presque aussi littéraires que "La Chartreuse de Parme" De Stendhal, pour rester dans le même registre des moines-ermites.
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