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EAN : 9782226462022
272 pages
Albin Michel (01/09/2021)
3.84/5   322 notes
Résumé :
Tiksi, ville portuaire oubliée aux confins de la Sibérie, accessible par avion ou par bateau deux ou trois mois l’an. C’est là, à 700 kilomètres derrière le cercle polaire, qu’Anna rejoint une équipe de scientifiques qui s’apprête à hiverner sur la banquise à bord d’un voilier.
Mais dans cet extrême bout du monde, où la fonte des glaces fait resurgir des virus millénaires, où rôdent les ours et les loups, où s’affrontent chasseurs de mammouths et militaires c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (125) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 322 notes
Reçu hier dans le cadre d'une masse critique privilégiée, ce roman n'aura , hélas, pas survécu longtemps à mon enthousiasme . Oui , chères amies et amis babeliotes , je vous annonce la couleur , cinq étoiles sans le moindre défaut. Je sais , c'est sans doute un peu , Comment dire, " expéditif " ou " excessif ", mais non , je maintiens.

Figurez vous que la météo n'étant pas des plus " sympathique " , c'est sur mon canapé que j'ai décidé de passer une partie de mon temps ....J'étais vêtu comme pour un mois de mars , mais ce que j'ignorais , en tournant les premières pages de ce roman , c'est que j'allais me trouver propulsé malgré moi , dans les glaces de l'Arctique avec Anna , une journaliste qui souhaitait suivre une mission scientifique . Inutile de vous dire que le lieu de l'action a eu le don de "réchauffer " l'atmosphère dans laquelle je me trouvais et , sans mentir , si j'avais su où j'allais mettre les pieds, j'aurais cessé de râler contre mon " environnement " météo certes perturbé mais quand même....

Embarquement à Tiksi, en Sibérie, sur le " Yupik " , en compagnie de Jens, Margot , Erwan , Jeanne ,Loic , Louise et Zoe et puis , je l'oubliais , le " cerbére " de service , le militaire russe Valéry. Et oui , la Russie....

Commence alors pour nous un long périple dans des régions hostiles décrites avec maestria , il faut bien le dire par l'auteur . C'est incroyablement angoissant , tant par le cadre , la glace , la nuit , les ours ou autres loups , l'avidité et la cupidité des hommes et des Etats prêts à exploiter encore et encore une nature généreuse qui , fatalement , trouvera bien un jour le chemin de la vengeance . L'homme prédateur, l'homme humainement capable , aussi , du meilleur comme du pire comme on pourra le découvrir au fil des pages . Pour Anna , c'est une longue , une angoissante errance vers ...vers quoi , au juste , elle qui porte " des chaînes " pesantes ?

En alternance avec le périple, le récit d'une " descente aux enfers " , celle de Sacha , son frère, enfermé volontaire dans un monastère, Dom Joseph en quête de rédemption mais pourquoi .??? Anna et Sacha , deux chemins ...

Les personnages sont forts , leurs pensées deviennent nôtres et nous cheminons dans les épreuves à leur côté même si nous savons que l'on ne se relève jamais de certaines blessures , on lutte de toutes nos forces auprès d'eux car , et ce n'est pas le seul mérite de ce roman , on se sent comme un membre de l'expédition.

L'écriture est non seulement bien maîtrisée mais " colle " à la dramaturgie , les dialogues sont vifs , clairs , précis, sans excès et c'est plus l'atmosphère en permanence pesante qui est remarquable , le danger est partout , le salut jamais acquis .

Quant à la nature , ou l'absence de nature .. Que dire ? C'est comme pour un " tableau de maitre " sauf qu'ici , les mots remplacent les pinceaux capables de traduire les sentiments par les plus oppressantes couleurs . Même le silence est bruyant , c'est dire . Et le SILENCE , une terrible violence...

Je ne connaissais pas cet auteur qui m'a fait passer un moment extraordinaire . Tout dans ce roman a du sens , il maîtrise son intrigue et ses connaissances font de ce récit un récit dense , didactique sans être professoral , dramatique et beau . Une aventure dont on sort " bousculé ", mais à regret ...
Tiens ...mon canapé...et le soleil est revenu..... J'étais ...ailleurs, avec une certaine Anna....
Vous qui allez vous lancer sur ses traces à votre tour ( le contraire serait dommage ) , couvrez- vous bien....La température se trouve au début de chaque chapitre ...et franchement , ça caille !!!

Je remercie vivement l'équipe de Babelio et les Éditions Albin Michel qui m'ont permis de découvrir ce très beau et très bon roman . J'ai adoré mais , comme je le dis souvent , ce n'est là que mon modeste avis .
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C'est un très beau roman noir malgré les nombreuses invraisemblances et l'insuffisance du suspense, mais les descriptions de la nature sibérienne, des animaux et peuples qui l'habitent, ainsi que les belles réflexions sur la vie, la mort, le devenir, les absences d'issues desquelles plusieurs protagonistes sont prisonniers compensent largement ces deux lacunes que le style percutant de Patrice Gain parvient à occulter aisément.

C'est un roman sauvage, de nature, de mer, d'expédition humaine, de malheurs humains, d'incohérences écologiques, de dénonciation de nombreux maux de l'humain, exprimé avec un ton qui ton qui sonne juste et dont la structure avec deux personnages principaux est soignée, l'auteur laissant chacun à ses misères, à un salut hypothétique où ils parvienennt peut-être à se réfugier.

Ces deux personnages sont frères et soeurs, l'un entré comme novice au monastère de la Grande Chartreuse près de Grenoble, l'autre journaliste partie accompagner une expédition scientifique dans les grands froids du cercle polaire arctique, sur une banquise mouvante, une mer aux tempêtes meurtrières, un univers où l'humain a dépassé les limites du coeur, de l'amour et du respect.

Ils sont donc Joseph et Anna, celle-ci consignant dans un carnet de voyage aussi bien le récit de cette expédition que les douleurs de sa vie passée. Elle écrit à la première personne Anna, ce qui donne encore plus de force à tout ce qu'elle exprime. Elle vit une aventure dépaysante pour fuir ses souffrances morales, en même temps elle réfléchit, revisite des bribes de passé et finit par être convaincue du mal commis par son frère.

Joseph laisse un narrateur dérouler sa vie monastique ratée et prend connaissance dès le début du livre du journal d'Anna qui lui a été envoyé. Il n'en est que plus ballotté entre sa tentative de recherche d'un Dieu auquel il n'a pas demandé le pardon et son enfermement dans un mysticisme dominé par ses propres démons. Il ne peut donc être que le traître, le Judas, plus ignoble que l'Iscariote, méritant la meule de moulin suspendue à son cou avant d'être précipité dans la mer.

Anna n'a plus d'espoir dans l'existence, elle a été bien trop blessée et si la volonté humaine de survivre l'amène à affronter les éléments, elle sait qu'elle ne peut trouver un apaisement qu'en allant à la rencontre de ses proches partis, sa fille et sa compagne. Elle ne peut donc envisager un pardon qui ne lui a pas été demandé et elle s'emploie à donner un châtiment vengeur. Il faut absolument lire tout ce roman pour savoir si elle y parvient.

Mais, visiblement, Patrice Gain profite de cette histoire pour y insérer de superbes descriptions de la banquise, de la glace, du froid, des crépuscules, de l'ambiance de la toundra, de l'Arctique impitoyable. Il déroule d'autres personnages qui ont tous une histoire et ajoutent ainsi à l'intérêt de cette lecture saisissante.

Le silence, le loup, l'ours, une très belle aventure humaine.
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Lors du spaciement, Dom Joseph est pour le moins étonné de se voir remettre, par une inconnue, un paquet contenant un carnet de voyage. À peine cette dernière lui a-t-elle murmuré qu'il venait d'Anna qu'elle a disparu. Anna, sa soeur dont il n'a guère de nouvelles depuis maintenant deux ans. Une fois dans sa cellule, Dom Joseph découvre la première page. Anna Liakhovic dédie ce carnet à Zora, Romane et Sacha. Un prénom qu'il n'a plus entendu ni lu depuis tant d'années...
Pour avoir travaillé en tant que journaliste pour France 3 pendant 5 ans, parlant anglais et ayant des connaissances en russe, Anna a été embauchée pour rédiger les comptes rendus, dans ces deux langues, des travaux scientifiques menés en Arctique, depuis le navire Yupik, lors d'un hivernage sur la banquise. Depuis les drames qui l'ont bouleversée, la jeune femme avait besoin de s'évader, de changer d'air. Mais, hélas, le périple ne va pas se passer comme prévu...

Loin des hommes, au coeur d'un environnement glacé, soumise aux dures lois (aussi bien de la nature que celles des hommes), Anna va tenter, par le biais de cette expédition, d'échapper à un passé bien trop douloureux. Mais peut-elle, viscéralement, oublier la disparition de sa compagne et le décès de sa fille ? Se sentant seule au coeur de cette immensité, parfois vulnérable, la jeune femme décide d'écrire un carnet de voyage, destiné aussi bien à Zora, sa fille, Romane et Sacha, ce frère désormais dans les ordres. Si l'on découvre, peu à peu, l'expédition d'Anna, l'ambiance glaciale mais aussi pesante qui règne, aussi bien à l'extérieur que parmi l'équipage, Dom Joseph se dévoile lui aussi, en quête de rédemption et tentant d'expier ses péchés. Terriblement sombre, violent, de par cette nature qui reprend ses droits et par la rudesse des hommes, glaçant, ce roman nous saisit dès les premières pages. La plume de Patrice Gain, éprouvante et vive, rend sublimement compte des drames qui se jouent et nous plonge parfaitement dans cette atmosphère intense.
Un roman bouleversant...
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Je tiens à remercier tout d'abord Déborah Zitt de Babelio et les Éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée.

Lectrices et lecteurs qui adorent le dépaysement seront super gâtés : Tiksi près d'Iakoutsk en Sibérie, à 11.192 kilomètres de Paris en passant par Moscou et 7 heures de vol à partir de la capitale russe ou à peu près 7 jours de train. Une région blanche et brumeuse, où vivent renards, loups, ours et baleines boréales et, avant même, des mammouths. Dans cette "austérité antarctique" aux températures guère imaginables, n'oubliez pas votre vison et chapka.

C'est là que Patrice Gain envoie son héroïne, la journaliste Anna Liakhovic, en expédition. Tandis que son frère, Sacha devenu Dom Joseph, se retrouve au monastère de la Grande Chartreuse dans l'Isère.

Mais pourquoi Anna s'aventure-t-elle dans une région hostile par son climat impitoyable, où le record historique se situe à moins 68° Celsius ?
Comme Française maîtrisant la langue russe une offre lui est faite d'accompagner une mission scientifique et elle veut se distancier de l'endroit où sa fille Zora de 6 ans est morte dans une piscine, ainsi que celui du décès de sa meilleure amie Romane.

Patrice Gain a réussi le tour de force de nous présenter simultanément le récit captivant d'une expédition hautement problématique dans le cercle polaire et des tribulations de son héroïne paumée dans les glaces éternelles et en même temps une fine analyse psychologique du frère et de la soeur Liakhovic.

En prime, l'auteur nous apprend beaucoup sur les conditions de vie hasardeuses du peuple iakoute dans cette partie de l'immense toundra et le danger que posent les projets industriels des potes de Poutine. Il s'offusque avec raison de la chasse à l'ours blanc, une espèce en voie de disparition, que les Russes offrent aux fortunés Européens et Américains !

La langue et le style de Patrice Gain sont remarquablement précis et presque aussi littéraires que "La Chartreuse de Parme" De Stendhal, pour rester dans le même registre des moines-ermites.
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Cet auteur n'en finit pas de me surprendre, de me balader, et de me laisser marquée et meurtrie quand je referme son livre.

Une sensation douce-amère en bouche et dans le coeur, je me remémore le chemin de croix que vient de me conter Anna à travers son journal de bord.
Est-ce qu'une femme, une mère qui a tout perdu peut continuer sa vie et poursuive son quotidien ? 
Lorsque votre enfant meurt puis que votre dernière compagne met fin à ses jours, pouvez-vous survivre à ces tragédies
Lorsque l'on vous apprend que votre petite fille, votre bébé, a subi des viols à répétition et que vous n'en avez jamais rien su, comment réagiriez-vous ?

Les mois ont passé et Anna, journaliste de télévision, a finalement décidé de s'exiler pour un temps au bout du monde, en Sibérie, loin de tout, lors d'une expédition scientifique.
Mais l'éloignement physique ne résout pas tout et les souvenirs, les démons et la culpabilité d'Anna vont ressurgir tout au long de son périple.
On pourrait croire que le froid endort la douleur et emporte les cris de chagrin dans son manteau blanc et silencieux. Mais là où elle cherchait la paix et l'oubli, elle trouvera une rédemption et, à force de réflexion, des réponses à certaines de ses questions.
En voulant aider et sauver les autres, elle aura peut-être réussi à alléger sa conscience en trouvant le vrai coupable.

Un nouvel hommage vibrant aux victimes silencieuses, trop nombreuses, qui subissent chaque jour les caresses de haine de leurs tortionnaires.
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critiques presse (1)
Liberation
08 octobre 2021
On avait beaucoup aimé le précédent roman de Patrice Gain, le Sourire du scorpion (éd. le Mot et le Reste, 2020), qui contenait une vraie atmosphère, angoissante et collante. Celui-ci vous saisit davantage encore, on en ressort essoré par la tempête et glacé par la brutalité des hommes.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (146) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin, par la fenêtre, j'ai vu la silhouette massive d'un ours blanc se dessiner dans la toundra. Il se dirigeait vers moi. Une décharge électrique a parcouru ma colonne vertébrale et mis mon cerveau en panique. Mon cœur s'est accéléré. Instinctivement, je me suis décalée pour l'observer sans être vue. Sa démarche était nonchalante. Son épaisse fourrure ondulait. II humait l'air. Je pouvais voir sa truffe noire chercher les molécules qui trahissaient ma présence. Il s'est dressé contre la herse fixée devant la fenêtre. J'ai fui son regard. Est-ce la lumière de la lampe à pétrole ou mon odeur qui l'avait attiré jusqu'à moi Après une longue observation, il est allé à la porte. J'ai senti son souffle puissant et chaud passer dessous. J'ai entendu ses griffes gratter le bois. Elles se sont immiscées dans les moindres interstices, d'effrayants crochets bruns cherchant une prise pour I'arracher. J'étais un lapin au fond de son terrier qui voit s'avancer la gueule du renard. J'étais terrorisée. J'avais une idée très nette de ma place dans la chaîne alimentaire, un maillon pas plus représentatif qu'un lemming. J'étais sous la menace du plus grand prédateur terrestre et elle ne pesait pas moins de cinq cents kilos. Puis il a grogné. J'ai entendu ses pas dans la neige. Je suis retournée à la fenêtre et j'ai vu le loup qui tournait autour de lui en montrant les crocs. Les deux se jaugeaient à distance. La puissance d'un côté et la rapidité de l'autre. L'ours bondissait soudainement vers le loup, la gueule ouverte et écumante. D'un saut, le loup esquivait et s'écartait de quelques mètres en trottinant. L'ours revenait alors mettre son nez sous la porte, mais le loup ne lui laissait aucun répit. A ce jeu, l'ours s'est fatigué en premier. Il s'est enfoncé dans la nuit. Le loup est resté.
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En chemin, nous avons croisé des boeufs musqués. Ils ont tourné vers nous leurs têtes massives et hirsutes. Leurs longs poils étaient ébouriffés par le vent.
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J'ai beaucoup appris du silence. On peut faire dire ce que l'on veut aux mots, pas au silence.
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Son île à lui, c'est le monastère, son océan, le silence sur lequel il espérait voguer sans émois. Mais il est parsemé d'écueils.
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Tout passe par le silence.
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Videos de Patrice Gain (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrice Gain
Trois auteurs français du polar étaient réunis par le blogueur Yvan Fauth (https://gruznamur.com) sur la scène de la Griffe Noire lors de l'éditions 2022 de Saint-Maur En Poche. Sonja Delzongle, Mo Malø et Patrice Gain nous raconte le Froid et le réchauffement climatique au travers de leurs polars... • • Quand la neige danse: série Hanah Baxter de Sonja Delzongle aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/quand-la-neige-danse.html • Boréal de Sonja Delzongle aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/boreal.html • Abîmes de Sonja Delzongle aux éditions Denoël https://www.lagriffenoire.com/abimes.html • De silence et de loup de Patrice Gain aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/de-silence-et-de-loup.html • Diskø de Mo Malø aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/disko.html • Qaanaaq de Mo Malø aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/qaanaaq.html • Nuuk de Mo Malø aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/nuuk.html • Summit. Les Enquêtes de Qaanaaq Adriensen 4: Les Enquêtes de Qaanaaq Adriensen 4 de Mo Malø aux éditions De La Martinière https://www.lagriffenoire.com/summit.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsfolio #editionsdenoel #editionsalbinmichel #editionspoints #editionslamartiniere
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