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Critique de horline


Roman d'aventures ou de mésaventures, Terres fauves est un récit aussi trépidant que tétanisant au coeur des territoires nord-américains. C'est âpre, brutal, douloureusement hostile mais on s'immerge rapidement dans ce récit. Peut-être parce que Patrice Gain y évoque de manière formidable des territoires qui me sont totalement étrangers et la promesse d'espaces grandioses dans l'inconscient a la vertu de leur accorder un charme naïf. L'Alaska vous saisit irrémédiablement par la description de ses lacs gelés «couleur cendre froide» et de ses forêts d'épicéas noirs qui hébergent des ours féroces. Mais les véritables fauves ne sont pas forcément ceux que l'on croit.
David McCae, écrivain indécrottablement new-yorkais, va en faire la douloureuse expérience lors de son séjour à Valdez, devenant la proie de redoutables prédateurs sur ces terres sauvages et carnassières qui façonnent le caractère de ceux qui y vivent.

Patrice Gain est un auteur bluffant. Dans un texte mené de manière souveraine, il parvient aisément à nous plonger dans un univers aussi attirant qu'inquiétant. Il dessine un roman sombre et éblouissant dans ses paysages tout comme dans son personnage principal. Si David agace au début par ses jérémiades, il s'étoffe au fur et à mesure qu'il se frotte à la réalité de cette région inhospitalière et à chacune de ses particules rugueuses pour acquérir une stature attachante. J'ai réellement été séduite par la facilité de Patrice Gain à s'imprégner des lieux et à s'en servir comme pour purifier son apprenti héros engagé dans une lutte contre des fauves qui sonne comme une bataille contre ses propres défaites.
C'est court, c'est rude, c'est efficacement construit, ce livre que j'ai dévoré est enthousiasmant au-delà même de l'histoire... sûrement l'effet de la découverte d'un auteur talentueux dont j'attends avec impatience la prochaine publication.
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