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Critique de Davalian


Max Gallo fait partie de ces auteurs passés à la postérité dont le talent est connu et reconnu et qui lui a ouvert les portes de l'Académie (et quelques relations, ce qui peut toujours aider pour mettre la clé dans la serrure). Son traité, 1914 le destin d'un monde, est la preuve qu'il est un auteur de talent… lorsqu'il rédige des oeuvres romanesques !

Max Gallo n'est pas un historien au sens d'un savant, d'un scientifique et ce traité le démontre clairement. Sa date de parution en dira long : pile poil pour les commémorations du centenaire… ou profiter d'une fenêtre de tir éditoriale.

Pour faire simple, ce traité de plus de trois cent pages (en poche) est composé de six parties. Dans les cinq premières, l'auteur opte pour une démarche tautologique, cherchant sans le dire, à trouver les responsables du grand "massacre" qui va suivre. Une dernière partie viendra décrire le massacre en question et composer une théorie digne d'un étudiant de premier cycle universitaire…

Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas d'une démarche scientifique fiable mais d'un écrit mémoriel bien plus dangereux que les ouvrages de fiction.
L'auteur ne cite quasiment jamais ses sources, s'approprie des concepts qui ne sont pas siens pour les faire siens et tente une démarche assez hasardeuse ou personne ne trouve grâce à ses yeux.

Le style est toutefois fluide et l'orientation polémique permet de ferrer le lecteur et de lui donner envie de lire la suite. L'ensemble est facile à lire mais doit être réservé à un public aguerri.

Car bien que l'auteur se veut critique, il a une fâcheuse tendance à être compatissant avec les personnalités de gauche (au sens le plus large) et en jouant sur la registre émotionnel avec les victimes de la guerre. Pour cela, il oublie qu'une démarche scientifique, peut être engagée, mais ne doit pas oublier d'expliquer la démarche, le contexte. Tout cela est ici résumé à un désir de guerre, concept rapidement oublié en cours de route… Bien entendu, son parti pris n'est pas clairement assumé, ni sérieusement défendu.

Ouvrage dangereux et qui nécessite une sévère interprétation, il est curieux, que les éditions Pocket aient décidé de l'offrir (à l'été 2019) pour l'achat de deux autres livres…
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