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Critique de Chestakova


Le sens commun admet que la réalité dépasse souvent la fiction, ainsi la matière romanesque peut-elle à juste titre y puiser, c'est ce que Catherine Ganz Muller se propose de faire avec "Le libraire de Cologne".
Elle fait revivre la figure de Félix Ganz, lequel confie sa librairie à son associé Hans Schmitt, au moment de quitter l'Allemagne en 1933. En lui confiant les clés de sa librairie, il transmet à son associé sa foi dans le livre, porteur de culture et d'humanisme, à une époque où l'un et autre sont foulés au pied par le nazisme.
Le roman déroule sur 12 ans, la vie quotidienne à Cologne, sous le joug d'un régime qui conditionne l'opinion en la muselant. Hans, qui s'appelle Schreiber dans le récit, va tenter de faire barrage aux tentatives de destruction de ce lieu symbole qu'est la librairie. Au fil des actes de vandalisme, des bombardements , les livres périssent et le fonds s'amenuise, mais toujours Hans redresse la tête et reprend le combat pour garder des lecteurs et faire vivre l'amour de la littérature. "Le libraire de Cologne" est un livre qui rend hommage à la résistance, dans un pays où elle fut difficile et fragile, tant le poids de la dictature fut implacable jusqu'à la ruine du pays d'où la conscience a pu renaître. Il met en scène des personnages de l'ombre, à l'héroïsme modeste et éclatant, Herr Denker et son triporteur, frau Gartner et ses belles toilettes comme un défi, Herr Becker et son poste de radio, l'edelweisspiraten et ses jeunes opposants tous décimés.
Présenté comme un livre pour la jeunesse, ce roman s'adresse à tous, en faisant de l'universalité de la culture, porté par le livre, une arme absolue contre la barbarie.
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