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Critique de MissSherlock


En me promenant sur Babelio à la recherche de livres sur Jack L'Éventreur, je tombe sur la fiche de Duel en Enfer. Je découvre le retour de lecture de mon ami Davalian qui, même s'il émet quelques réserves, se montre enthousiaste sur ce pastiche mettant en scène le Ripper et ce cher Sherlock Holmes. Et comme Davalian et moi avons des goûts communs, je me suis dit : banco !

Pour une fois, nos goûts diffèrent sensiblement. Je n'ai pas du tout aimé ce pastiche, j'ai presque envie de crier à l'hérésie.
Je ne sais pas par où commencer tant il y a à dire.

D'abord, les personnages ne ressemblent pas du tout à ceux du canon. Je veux bien qu'on prenne des libertés avec l'oeuvre originale mais là, c'est du grand n'importe quoi.

Watson, qui n'est déjà pas une lumière dans le canon, est ici un parfait crétin. Il ne pige rien, c'est désolant. En plus, il est autocentré (lui qui est l'incarnation même de la générosité dans le canon), il est dépeint comme un lâche (pitié !) et ne pense qu'au sexe. Le docteur est ici un vieux lubrique obsédé par la bagatelle (à moi !!!).

Sherlock est à peine plus malin que Watson, il ne comprend pas grand-chose, ne déduit rien, passe sa vie à chercher la composition du Luminol plutôt que de chercher L'Éventreur... Et la fin qui lui est réservée a fini de me désoler. Du délire à plus de 7%.

Ensuite le langage employé n'est pas crédible. C'est bien trop moderne !
Et puis c'est vulgaire de chez vulgaire. Je veux bien que les pauvres s'expriment plus légèrement que les bourges mais tout de même, là, c'est trop.

Ajoutons que certains personnages ne servent à rien comme Mary qui n'apparaît que pour tourmenter Watson et Wendy qui ne sert qu'à alimenter la lubricité du même Watson (à moi !!!).

Pour finir (en vrac car je pourrais y passer des heures) : l'humour est lourd, les rêves de Watson parasitent à mort le récit, l'enquête n'avance pas. Et l'identité présumé de Jack est tellement improbable que ça en devient grandement comique. Si au moins il y avait eu un affrontement digne de ce nom entre Sherlock et le tueur mais non, que dalle, nada, zéro, bernique, le vide intersidéral.

La seule chose que j'ai aimé dans ce livre, c'est la description minutieuse et effrayante de la misère sociale, économique et culturelle qui régnait dans les quartiers pauvres de Whitechapel.

Le reste, je le jette avec l'eau du bain.

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