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Critique de Allantvers


Il est de ces romans dont l'épaisseur, la notoriété, la densité, le sujet font peur et fascinent en même temps. On est irrémédiablement attiré mais on retarde toujours la lecture.

Une attitude que j'aurai poussé à son paroxysme avec "Cent ans de solitude": Dire qu'il m'aura fallu un quart de siècle pour parvenir enfin à reprendre et venir à bout de ce roman abandonné à la page 82 il y a 25 ans! Et ce avec une facilité déconcerntante, ce qui fait que je me sens bien stupide maintenant d'avoir hésité si longtemps devant ce chef d'oeuvre.

Certes, le bougre ne se laisse pas dompter aisément, ma longue crainte n'était pas complètement infondée : la bête est dense, très dense, il faut l'aborder avec de bonnes techniques de respiration, mais aussi une attitude de lâcher-prise face aux difficultés liées aux ramifications de l'intrigue et à l'écheveau complexe de personnages aux noms semblables.

Alors ainsi, si l'on accepte de se laisser porter par le texte, le souffle vaste et lent, quel bonheur mes amis! Quelle luxuriance, quel foisonnement, quelle langue! Quelle imagination, quel rythme, quel degré d'accomplissement dans la construction narrative!

Et tout cela pour quelques générations de Buendia que, magie oblige, on se prend à aimer bien qu'aucun d'entre eux ne soit le moins du monde aimable, mais tous si vivants, si archétypaux, et si terriblement seuls.

Puisqu'il semble écrit que chaque quart de siècle j'aie rendez-vous avec ce livre, vivement 2040 que je puisse de nouveau goûter ce nectar littéraire à l'état pur.
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